Complètement modernisé, le Musée d'art de Joliette a rouvert cet été et sa directrice générale, Annie Gauthier, propose une programmation d'automne très féminine avec en tête d'affiche une rétrospective du travail de la photographe montréalaise Geneviève Cadieux et quelques oeuvres en parallèle, dont une vidéo interactive d'Andrée-Anne Roussel.

Pour démarrer ses activités dans ses espaces flambant neufs, agrandis et éclaircis, le Musée d'art de Joliette présentera l'automne prochain une solide rétrospective de la photographe Geneviève Cadieux. L'exposition Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j'ai réussi à faire de lui - Passages vers l'abstraction regroupera, du 2 octobre au 3 janvier, le fruit de 27 années de production de l'artiste montréalaise, soit de 1985 à 2012.

«Pour nous, c'était important de rouvrir le musée avec une programmation forte, dit Annie Gauthier, directrice générale du Musée d'art de Joliette. L'ouverture avec cette exposition sera donc très festive!»

Commandé par le Musée d'art de Joliette, cet événement photographique a vu le jour dans une scénographie différente au printemps dernier à la galerie d'art de l'Université Mount Saint Vincent et à la Dalhousie Art Gallery, en Nouvelle-Écosse.

Commissariée de nouveau par Vincent Bonin, la présentation lanaudoise explorera la transition qu'a réalisée Geneviève Cadieux dans les années 80 quand elle est progressivement passée de la figuration à l'abstraction. Les oeuvres de la photographe ne seront pas exposées de façon chronologique afin de «créer d'autres réseaux d'associations». Nous avons hâte de nous y perdre!

Andrée-Anne Roussel

Parallèlement à cette exposition d'oeuvres de Geneviève Cadieux, le musée présentera, du 25 septembre au 3 janvier, la vidéo interactive et contemplative La femme dans une chambre, d'Andrée-Anne Roussel, jeune adepte de cinéma sensoriel. La présentation se fera dans le cadre d'un nouvel événement culturel de Joliette intitulé La Semaine du cinéma de Lanaudière.

«L'oeuvre sera installée dans la salle Projets de la collection permanente, en dialogue avec des oeuvres de la collection du musée, dit Annie Gauthier. Dans la vidéo, une femme est sur un lit. Le visiteur, lui, est invité à s'asseoir sur un siège qui fait en sorte que la femme dans la vidéo réagit à la présence du visiteur. L'oeuvre renvoie à toute la place de la nudité et de la femme dans l'histoire de l'art.»

Cette programmation complémentaire pourra subtilement être mise en parallèle avec la démarche de Geneviève Cadieux qui a si souvent évoqué le corps ou la présence de la femme dans l'art plastique.

Autre interactivité

Durant les Journées de la culture, le musée proposera une autre expérience interactive, du 25 septembre au 11 octobre, avec l'oeuvre Conversations - Un laboratoire socioludique, de Stéphanie Lagueux et Jonathan L'Écuyer.

«Les visiteurs seront invités à s'aliter deux par deux dans un habitacle sphérique et gonflé, dit Annie Gauthier. Un écran installé au plafond, au-dessus du lit, projettera un ciel et un jeu vidéo parlera de la rencontre entre deux individus. C'est une sorte de dialogue entre deux personnes qui ne se connaissent pas obligatoirement et doivent interagir avec le dispositif.»

Ayant commencé ses pratiques en Outaouais, dans les centres d'artistes AXENÉO7 et Daimon, le duo d'artistes souhaite faire une recherche artistique sur cette installation interactive. Il sera donc sur place pour observer les réactions du public et les consigner.

Cette expérience sera réalisée dans la salle Multi du musée, une salle vitrée située près de l'entrée. «Cela deviendra aussi une oeuvre signalétique pour le temps qu'elle sera présentée, car elle sera illuminée en soirée», dit Annie Gauthier.

Collectif En Masse

Après Les structures cristalloïdes, oeuvre d'Andrée-Anne Dupuis-Bourret constituée de 16 000 origamis, au printemps, le musée va accueillir le collectif En Masse pour la création d'une autre oeuvre collaborative in situ.

«On voulait continuer à organiser ce genre d'événements auxquels les familles peuvent participer, dans le cadre d'une programmation hors salle, dit Annie Gauthier. Le collectif présentera plusieurs murales dans différents endroits, dans le cadre de la création d'une murale collective en noir et blanc, dès le 20 septembre.»

En attendant cette nouvelle programmation, les visiteurs peuvent déjà admirer, de nuit, l'installation de Claudie Gagnon, Collections, le temps suspendu, illuminée chaque soir, en haut des escaliers qui mènent au toit du Musée d'art de Joliette.

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