Deux conservateurs d'un musée du Caire ont été arrêtés en Égypte au moment où ils s'apprêtaient à subtiliser des antiquités en les remplaçant par des copies, a annoncé mercredi le ministère des Antiquités.

Durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, de très nombreuses pièces de l'inestimable patrimoine égyptien ont été endommagées, détruites ou volées puis sorties illégalement du pays.

Des milliers d'oeuvres ont par la suite refait surface sur le marché international, sur des sites Internet ou lors de ventes aux enchères.

Le ministère des Antiquités a expliqué dans un communiqué qu'une enquête policière avait été ouverte après la découverte du vol d'antiquités dans les réserves du Musée national de la civilisation égyptienne, situé dans le vieux Caire islamique, qui n'est pas encore ouvert au public.

Ces pièces avaient par la suite été mises en vente aux enchères à Londres, selon le communiqué.

«Cette enquête a permis l'arrestation de deux employés du musée», au moment où ils s'apprêtaient à substituer deux pièces antiques par des copies», d'après la même source: une statue représentant le pharaon Mykérinos, qui régna il y a près de 4500 ans, ainsi qu'une lanterne en verre datant de l'époque Mamelouk.

Anciens esclaves d'origine turque chargés peu à peu d'assurer la garde personnelle des sultans ayyoubides, les Mamelouks régnèrent sur l'Égypte de 1250 jusqu'à la conquête ottomane en 1517.

Le ministère a également annoncé la formation d'une commission chargée de répertorier les possessions du musée, conçu en coopération avec l'UNESCO, et a pour objectif de présenter «la civilisation égyptienne des temps préhistoriques à nos jours», selon l'organisation internationale.