Quelque 250 employés de la prestigieuse National Gallery de Londres ont entamé lundi une nouvelle grève de six jours pour protester contre un plan de privatisation du musée, a annoncé le syndicat PCS.

Les employés de la National Gallery membres de ce syndicat, qui ont déjà cessé le travail pendant 17 jours depuis début février, seront en grève toute cette semaine ainsi que le vendredi 1er mai.

Ils demandent le report de la publication de l'appel d'offre pour la privatisation des services aux visiteurs du musée, prévu juste avant les élections législatives du 7 mai

«C'est cynique de la part du musée d'essayer de précipiter cette privatisation juste avant les élections législatives et avant la prise de fonction du nouveau directeur», a déclaré le leader du syndicat PCS, Mark Serwotka, dans un communiqué.

Le syndicat demande dans une lettre ouverte «l'interruption du processus d'ici aux élections et jusqu'à ce que le nouveau directeur ait pris ses fonctions». Gabriele Finaldi, qui était directeur adjoint du Prado à Madrid, doit remplacer Nicholas Penny à la tête du célèbre musée londonien en août.

De son côté, la National Gallery estime que «les changements proposés sont essentiels pour lui permettre d'offrir un service amélioré à ses six millions de visiteurs annuels», selon un communiqué publié sur son site internet.

Cette nouvelle grève provoque la fermeture de certaines salles ainsi que l'annulation d'un grand nombre de sorties scolaires, a prévenu le musée.

Ouverte 361 jours par an, la National Gallery propose une vaste collection de peintures allant du XIIIe au XIXe siècle. Lors de la saison 2013-2014, près de six millions de visiteurs ont pu y admirer des pièce maîtresses de Van Gogh, Rembrandt ou Jan van Eyck.