Les organisateurs de la Foire internationale d'art contemporain qui se tenait à Paris jusqu'à dimanche se sont félicités d'une édition honorée par les collectionneurs étrangers, voulant y voir le signe du rayonnement de la capitale sur le marché de l'art.

À l'issue d'une semaine artistique exceptionnelle pour Paris, qui a notamment vu l'inauguration lundi de la Fondation d'art contemporain Louis Vuitton, le Musée Picasso s'est aussi félicité de l'affluence pour son premier week-end de réouverture après cinq ans de rénovation: il a accueilli 10 000 visiteurs, un chiffre qualifié «d'exemplaire».

Pour sa 41e édition, la Fiac, l'une des plus importantes foires d'art contemporain au monde, a, elle, attiré 74 567 visiteurs, en hausse de 1,4% par rapport à 2013.

«Le succès est au rendez-vous. Le ressenti des galeries est extrêmement positif. Je suis heureuse d'avoir vu un public, parisien et étranger, extrêmement nombreux et joyeux», a déclaré à l'AFP Jennifer Flay, sa directrice.

Pour l'un des responsables de la galerie britannique David Zwirner, Matt Glenn, «c'était une Fiac étonnante. Nous avons vendu beaucoup d'oeuvres, c'est une très bonne foire pour nous». Une citrouille rouge à pois blancs (Pumpkin) de Yasoi Kusama a ainsi été cédée 600 000 $ à un collectionneur.

Même appréciation pour Claudia Greve de la galerie Karsten Greve, présente notamment à Paris et Cologne: «C'est beaucoup mieux que les autres années, il y a plus de collectionneurs étrangers».

Parmi les plus belles ventes, une oeuvre de l'Américain Christopher Wool, s'est négociée dans une fourchette comprise entre 2,3 et 2,8 millions d'euros tandis qu'une peinture de l'Allemand Gerhard Richter a atteint 2,2 millions d'euros, selon un communiqué.

Quelques oeuvres exceptionnelles n'ont cependant pas trouvé preneurs. L'imposante sculpture de Jean Dubuffet, intitulée Cherche-aubaine (Bargain Hunter) et proposée à 2,2 millions $ par la galerie britannique Waddington Custot, n'a séduit aucun acheteur.

«Je reviens de Londres pour la Frieze Art Fair et je trouve que Paris, c'est un excellent équilibre entre quelque chose qui est classique et contemporain», estime Severine Waelchli, l'une des responsables de la galerie Thaddeus Ropac (Paris, Pantin, Salzbourg) qui expose Roberto Longo, Georg Baselitz ou Nan Goldin.

Quelque 191 galeries de 26 pays étaient présentes sous la verrière du prestigieux musée du Grand Palais. 65% d'entre elles étaient européennes contre 73% en 2013. Parmi les participants, la France arrivait en tête avec 48 galeries, suivie par les Etats-Unis (45) et l'Allemagne (26).