Une exposition ouverte jeudi à Londres revient sur les 13 années d'intervention de l'armée britannique en Afghanistan, quelques semaines avant le retrait définitif de ce pays, en présentant nombre d'objets, du gilet explosif des auteurs d'attentats suicide aux drones.

Les visiteurs de l'exposition War Story: Afghanistan 2014 à l'Imperial War Museum pourront ainsi approcher la moto d'un taliban ou un aéronef sans pilote de surveillance ainsi que découvrir les témoignages de soldats britanniques et afghans.

Plus de 1800 soldats et membres de leur famille ont accepté de témoigner pour cette exposition qui propose ainsi nombre d'interviews filmées dans lesquels les militaires reviennent sur leur expérience, et exposent leurs espoirs pour l'avenir du pays.

La collecte des objets a été effectuée par une équipe du musée qui a effectué plusieurs voyages en Afghanistan, une initiative sans précédent depuis la Première Guerre mondiale.

«C'est difficile de traiter ce conflit comme la Première guerre mondiale, par exemple, où tout est à disposition et où nous pouvons utiliser les réflexions historiques résultant de décennies de recherches», a expliqué le commissaire de l'exposition, Matthew Brosnan en revenant sur les difficultés d'organiser un projet de ce type sur un conflit inachevé.

«Nous ne pouvons pas tirer de conclusions définitives sur l'impact global du conflit parce qu'évidemment il est toujours en cours et cela va prendre des années pour les établir», a-t-il ajouté.

Les dernières troupes britanniques, qui constituaient le deuxième contingent le plus important de la coalition internationale derrière celui des États-Unis, doivent quitter l'Afghanistan d'ici la fin de l'année, même si du personnel résiduel restera sur place pour aider les forces afghanes.

Les troupes de l'Otan ont achevé en juin 2013 le transfert de la sécurité de l'Afghanistan aux forces afghanes, et assurent depuis des missions de formation et de soutien, notamment aérien.

Selon le site indépendant icasualties.org, 453 soldats britanniques ont été tués depuis le début des opérations en Afghanistan en octobre 2001, déclenchées dans la foulée des attentats du 11 septembre aux États-Unis.