La vie de l'artiste Jean-Michel Basquiat a été courte, mais son exploration de la culture de rue new-yorkaise est devenue légendaire.

Basquiat, qui est mort d'une surdose de drogue en 1988, à l'âge de 27 ans, s'est créé une renommée internationale grâce à des oeuvres puissantes confrontant les enjeux liés au racisme, à la politique et à l'hypocrisie sociale, pavant la voie pour d'autres artistes noirs américains.

Une exposition de ses oeuvres fera son seul arrêt en sol canadien, au Musée des beaux-arts de l'Ontario, l'hiver prochain.

À compter du 7 février, Basquiat proposera plus de 140 toiles et dessins grands formats tirés de collections privées ou de musées publics européens et nord-américains. Il s'agit d'une première incursion thématique de son oeuvre.

Bien que Basquiat n'ait pas été un artiste de rue, son oeuvre était associé à l'environnement urbain, notamment par son utilisation de graffitis, ses références à l'art de rue dans ses toiles et son utilisation de matériel récupéré, comme des portes abandonnées ou des boîtes d'emballage.

En 1976, Basquiat et son ami Al Diaz ont commencé à couvrir de peinture en aérosol les murs d'un secteur de Manhattan. Il a lancé un groupe de musique, a participé à un film indépendant d'Edo Bertoglio intitulé Downtown 81 et s'est lié d'amitié avec Andy Warhol.

En 1982, à l'âge de 21 ans, il a présenté sa première exposition - à guichets fermés. Sa soudaine popularité lui a permis de partager ses idées avec David Bowie, fréquenter brièvement Madonna et participer à des vidéoclips, en plus de faire la une du magazine Time.

Des artistes rap contemporains, dont Jay-Z, Macklemore et Kanye West, ont fait référence à l'artiste dans leur musique.

Le conservateur de l'exposition est l'historien et critique d'art autrichien Dieter Buchhart. Basquiat sera présentée en Ontario jusqu'au 10 mai, puis se déplacera à Rio de Janeiro en juillet.