Les autorités italiennes étaient dans l'embarras lundi après l'arrestation de plusieurs hauts responsables dans une affaire d'appels d'offres truqués, destinés au méga-chantier de l'exposition universelle à Milan, un projet-phare du gouvernement prévu pour mai 2015.

Un sommet pour «sauver l'Expo» s'est réuni lundi matin dans la capitale économique de l'Italie après l'arrestation, jeudi, de huit personnes soupçonnées d'escroquerie, d'appels d'offres truqués et de faux, dont le directeur général de la société publique Infrastrutture Lombarde, Antonio Giulio Rognoni. Cette société, détenue à 100% par la Région Lombardie, collabore notamment de près aux grands travaux en vue de l'Exposition.

Un nouveau dirigeant, Diego Riccardo Robuschi, a été nommé en remplacement d'Alberto Porro, directeur des travaux du site Expo, qui fait également l'objet d'une enquête et a dû quitter son poste, a annoncé lundi le président de la Région Lombardie, Roberto Maroni, à l'issue de la réunion.

«Nous n'avons pas perdu une minute», a assuré le maire de Milan, Giuliano Pisapia. Les polémiques des derniers jours «sont dépassées», a-t-il ajouté, après un week-end marqué par une série de vifs échanges publics entre dirigeants locaux.

«Nous ferons tout ce qui possible pour que les délais soient respectés», a déclaré de son côté le ministre des Infrastructures, Maurizio Lupi, qui a participé à la réunion.

L'Exposition, dont le thème est «Nourrir la planète, énergie pour la vie», doit s'étendre du 1er mai au 31 octobre 2015, et les délais de construction de l'immense chantier en périphérie de Milan sont déjà considérés comme très serrés.

Le ministre a rappelé que le nouveau président du conseil, Matteo Renzi, était attendu début avril à Milan pour apporter son soutien au projet, dont le gouvernement espère qu'il marquera le début d'une nouvelle ère de croissance économique pour l'Italie. A ce stade, 145 pays ont annoncé leur participation à Milan-2015.