Deux tableaux du 18e siècle présentés comme les premières peintures d'un kangourou et d'un dingo dans l'art occidental, convoités par l'Australie, vont rester au Royaume-Uni à la suite d'une mobilisation nationale, a annoncé mercredi le Musée maritime à Londres.

Réalisés en 1772 par le peintre britannique George Stubbs, Le kangourou de Nouvelle Hollande et Portrait d'un grand chien - connu comme Le Dingo -, sont considérés comme des archives visuelles majeures de la première expédition du capitaine James Cook dans le Pacifique (1768-1771).

George Stubbs (1724-1806) a travaillé à partir de récits, de croquis, de squelettes, et de la peau d'un kangourou gonflée pour tenter de le représenter à sa taille réelle.

Les deux oeuvres, qui appartenaient à un particulier jusqu'en 2012, suscitaient l'intérêt de la National Gallery of Australia à Canberra, qui les décrit comme «une partie intégrante de l'histoire de l'art australien».

Mais le ministère britannique de la Culture avait également mis en avant des arguments d'ordre patrimonial pour décréter en début d'année une interdiction temporaire de vente à l'étranger, tandis qu'un appel de fonds avait été lancé pour garder ces oeuvres au Royaume-Uni.

Le National Maritime Museum à Londres a annoncé avoir acquis les oeuvres en rassemblant 4,5 millions de livres avec l'aide de donations du public et de diverses fondations.

Le musée s'est félicité de voir ces oeuvres «sauvées pour la Nation». «Ces peintures remarquables vont maintenant rester au Royaume-Uni et pourront être admirées par un large public», indique un communiqué.

Le réalisateur de documentaires animaliers David Attenborough s'est aussi réjoui que «ces deux peintures, tellement importantes dans l'histoire de la découverte zoologique, restent là où elles ont été commandées et peintes».