Le grand collectionneur d'art antique d'origine bolivienne George Ortiz est décédé, selon un avis de décès publié dans la presse genevoise.

Le collectionneur, né en 1927, est décédé le 8 octobre dernier et a déjà été inhumé. Une messe du souvenir est prévue le samedi 16 novembre à Collonge-Bellerive, une commune du canton de Genève, où le collectionneur était domicilié.

Héritier d'une famille richissime par sa mère, Graziella, fille de Simon Patino, le roi de l'étain, George Ortiz était né à Paris, où son père était ambassadeur de Bolivie.

George Ortiz a étudié en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, et s'est installé ensuite à Genève, d'où il a géré la fortune familiale.

Il a commencé sa collection d'art antique, après un voyage en Grèce en 1949.

À partir de 1970, il s'est aussi intéressé à l'art polynésien et à l'art de l'Himalaya.

Son nom a été associé à l'enlèvement, en octobre 1977 à Genève, de sa fille Graziella, alors âgée de 5 ans. Le collectionneur avait dû réunir à la hâte 2 millions de dollars, qu'il avait apportés aux ravisseurs, dans deux valises. La petite fille a été libérée après 11 jours de détention.

Pour rembourser cette somme, qui lui avait été prêtée, Ortiz avait vendu une partie de ses oeuvres aux enchères. Il en rachètera certaines par la suite.

La collection George Ortiz comporte environ 1.500 pièces dont 300 sont considérées comme des chef-d'oeuvres de premier plan. Parmi les pièces les plus rares figures une statuette de bronze d'Ajax, de 33 cm, datant du 1er siècle.

À la suite d'une exposition à Londres en 1993,  une vive polémique a éclaté sur l'origine suspecte de certaines pièces de sa collection.

George Ortiz laisse une veuve, 4 enfants et des petits-enfants.