Les vernissages sont agréables quand ils ont lieu dans plusieurs galeries à la fois. Il est donc plaisant de pouvoir passer de la galerie BAC à la galerie Yves Laroche, en passant par la galerie Lacerte, toutes trois contiguës sur le boulevard Saint-Laurent, et admirer les nouvelles oeuvres exposées.

Dans le cadre de Peinture extrême, la galerie BAC présente jusqu'au 27 juillet une exposition de groupe avec les artistes Scott Bertram, Jordan Broadworth, John Kissick, Marc Nerbonne, Catherine Plaisance, Mark Stebbins et André Dubois.

Nous avions remarqué le travail d'André Dubois au festival Art souterrain, l'hiver dernier, alors qu'il exposait son installation Labyrinthite, une oreille en pâte à modeler créée par un empilement d'isogrammes comme pour une cartographie géologique. À côté de cette immense oreille, une photographie était éclairée, de sorte qu'apparaissait le pont des Soupirs, de Venise, en ombre chinoise sur le mur.

André Dubois a participé ce printemps à Papier 13 et y a exposé quelques-unes de ses oeuvres en ombre chinoise. Il revient chez BAC avec trois oeuvres - deux d'entre elles sont réalisées avec deux boîtes de chaussures et une autre, avec la couverture d'un livre de poésie.

Dans les trois cas, il procède de la même manière: avec un couteau à lame rétractable, il perce de petits trous dans le carton ou le papier support, et la lumière qu'il projette laisse apparaître, selon un angle donné, de véritables tableaux en noir et blanc sur le mur.

Chez BAC, il propose deux créations très bien faites dans lesquelles on voit des visiteurs contempler et même photographier des tableaux anciens dans un musée. «Dans le cadre de Peinture extrême, je voulais créer un lien avec le passé, avec la Renaissance et le classique, dit-il. Et montrer qu'aujourd'hui, les gens photographient toujours tout avec leur iPhone.»

Chez Lacerte et Yves Laroche

La galerie Lacerte expose de son côté jusqu'au 27 juillet des oeuvres d'un collectif d'artistes, notamment Rafael Sottolichio, Pierre Durette, Martin Bureau, Sophie Privé, Guy Laramée et Judith Bellavance.

Enfin, pour la troisième année, la galerie Yves Laroche organise son exposition Musique sur papier, une exposition d'affiches de concert dans le cadre du festival Osheaga. Lui-même illustrateur d'événements d'Osheaga et d'evenko, Pat Hamou en est le commissaire depuis le début.

Les sérigraphies numérotées proviennent en majorité des États-Unis. «Il y a un grand mouvement pour ce genre d'affiches [là-bas]», dit Pat Hamou. Chaque année, une semaine avant le festival de musique SXSW d'Austin, se tient au même endroit un congrès américain de l'affiche. «Au lieu de Woodstock, c'est Flatstock, lâche Pat Hamou. Plusieurs artistes se rendent là. C'est un gros marché.»

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Peinture extrême à la galerie BAC et à la galerie Lacerte jusqu'au 27 juillet. Musique sur papier à la galerie Yves Laroche jusqu'au 20 juillet.