Le musée sur l'écrivain russe Vladimir Nabokov, auteur du roman Lolita, a été vandalisé mardi à Saint-Pétersbourg, des inconnus ayant écrit «pédophile» sur un mur, a annoncé l'établissement qui a déjà été la cible d'attaques récemment.

«Les collaborateurs du musée ont découvert mardi matin une inscription à caractère insultant», a indiqué dans un communiqué l'Université de Saint-Pétersbourg, à laquelle appartient le musée en précisant qu'il s'agissait du mot «pédophile».

Le musée était injoignable mardi.

Début janvier, la direction du musée avait déjà alerté la police après avoir reçu des lettres l'accusant de faire de la «propagande pédophile».

L'une des lettres se trouvait dans une bouteille que des inconnus ont jetée à l'intérieur du musée en brisant une vitre.

Le producteur d'un spectacle inspiré du roman Lolita présenté à Saint-Pétersbourg, Artiom Souslov, a aussi récemment été passé à tabac dans cette ville. Une enquête criminelle a été ouverte à la suite de cette agression.

Le roman de Nabokov qui raconte l'obsession d'un homme d'âge mûr pour une fillette de douze ans avait fait scandale dès sa parution en 1955.

La campagne contre Vladimir Nabokov bat son plein à Saint-Pétersbourg depuis l'adoption l'an dernier par l'assemblée locale d'une loi controversée punissant tout acte public constituant une «propagande de l'homosexualité et de la pédophilie auprès de mineurs».

Cette loi a suscité des critiques en Occident et celles des associations qui dénoncent une loi homophobe et liberticide.