Un musée des Beatles installé dans le quartier rouge de Hambourg dans le nord de l'Allemagne où les «Fab Four» avaient fait leurs débuts avant de percer sur la scène pop il y a cinq décennies, a annoncé jeudi sa fermeture définitive.

Le musée Beatlemania qui arbore un sous-marin jaune géant, en référence au succès interplanétaire Yellow Submarine, en bas de l'immeuble de cinq étages où il est installé n'a pas réussi à attirer suffisamment de visiteurs depuis son ouverture il y a trois ans, a expliqué le musée dans un communiqué.

«Nous étions partis en mai 2009 plein d'enthousiasme, investis physiquement, avec notre sueur, nos larmes pour faire de Beatlemania un hommage durable aux Beatles dans la ville qui a marqué leur style et leur succès», a expliqué le directeur commercial Folker Koopmans, en annonçant la fermeture du musée le 30 juin.

«Nous devons admettre qu'en dépit d'un retour globalement positif de nos visiteurs et des médias, l'intérêt pour les Beatles dans la métropole dont John Lennon disait qu'il y avait grandi n'est pas à la hauteur de nos espérances», a-t-il ajouté.

Le musée qui expose un millier de reliques de la carrière des Beatles avait organisé plusieurs expositions, des concerts et des événements.

Depuis son ouverture, le musée a enregistré 150 000 entrées qui n'ont pas permis de couvrir ses coûts de fonctionnement, sans l'intervention de la municipalité.

La cité portuaire avait hébergé les jeunes Beatles dans le quartier de St. Pauli près du quartier rouge de la Reeperbahn, longtemps avant qu'ils ne deviennent des stars mondiales.

Les quatre garçons de Liverpool dont la formation ne portait pas encore de nom, avaient fait leur première apparition publique le 17 août 1960 au Indra Club, un lieu miteux de la cité hanséatique.

À l'ouverture du musée, Paul McCartney avait donné à Hambourg un concert à guichets fermés, rappelant à la presse allemande qu'Hambourg était la ville où le groupe avait fait ses armes, jouant chaque nuit pendant plus de deux ans.

«Cette ville nous a ouvert les yeux», avait-il déclaré au Frankfurter Rundschau. «Nous sommes venus ici comme des enfants et nous sommes revenus comme des vieux enfants. Sur la Reeperbahn, nous avons eu droit très vite à notre baptême du feu quand il s'agissait du sexe. C'était comme si on nous avait enlevé nos laisses. C'était une folle époque.»