Qui dit Big Bang, dit fusion des atomes et création... spontanée, deux idées qui ont inspiré la directrice Nathalie Bondil, au point de vouloir en faire le thème de l'exposition libre, éclatée et iconoclaste à l'affiche du Musée des beaux-arts de Montréal.

Soucieuse de mettre l'immense collection de 40 000 oeuvres du Musée en valeur, mais de manière originale et inclusive, la directrice et le conservateur Stéphane Aquin ont pris contact avec une vingtaine d'artistes sans lien avec le monde des arts visuels. Ils leur ont donné carte blanche pour créer une pièce de leur choix, mais à une seule condition: y intégrer une oeuvre de la collection du Musée.

« Ils sont tous arrivés avec des propositions surprenantes et inattendues qu'on n'aurait jamais osé faire », raconte Stéphane Aquin, citant l'installation de l'architecte Claude Cormier qui a mis en opposition la tête d'un Christ sculptée dans le bois datant du Moyen-Âge devant un mur de peluches colorées. Ou encore l'oeuvre de la chorégraphe Marie Chouinard qui a puisé dans une des plus importantes collections de boîtes d'encens japonaises du monde et a installé la petite boîte au milieu d'un carré de coussins sous un éclairage dramatique. Comme les atomes du Big Bang, Pierre Lapointe, Denys Arcand, Wajdi Mouawad, Michel Rabagliati et compagnie ont fusionné avec l'art, pour notre plus grand bonheur.

L'exposition Big Bang, au Musée des beaux-arts de Montréal, du 6 novembre 2011 au 22 janvier 2012. Entrée libre.