La National Gallery of Arts de Washington accueille à son tour, après la Tate Modern de Londres, une rare rétrospective du peintre Paul Gauguin à partir de dimanche.

Gauguin: Fabricant de mythes avait d'abord ravi le public de la Tate Modern de Londres l'an dernier, où 420 000 visiteurs s'étaient pressés pour admirer une cinquantaine de toiles et de nombreux croquis, sculptures et documents du peintre français (1848-1903).

Gauguin assurait avoir du «sang inca» dans les veines pour justifier ses excentricités d'artiste «sauvage».

De fait, le peintre n'hésitait pas à se représenter en Jésus (Christ au jardin des oliviers, 1899) ou en artiste incompris réincarné en diable posté derrière deux jeunes Tahitiennes (Contes barbares, 1902).

«À partir d'une miette de vérité, les histoires de Gauguin sur lui-même partaient dans l'exagération et l'invention», a expliqué à la presse la commissaire de l'exposition, Belinda Thomson.

Tahiti, les îles Marquises, où il s'établira vers la fin de sa vie, et leurs habitants comptent pour une bonne part dans l'oeuvre de Paul Gauguin.