VIP Art Fair, la première foire d'art contemporain exclusivement en ligne, se tient pendant une semaine à partir de samedi avec la participation de 137 galeries de 30 pays.

Des galeries majeures, dont Gagosian, Pace, Marlborough ou Yvon Lambert, figurent sur la liste des participants, et une cinquantaine d'oeuvres parmi les 7 500 répertoriées dépassent un million de dollars.

Seule une centaine de pièces sont vendues à moins de 5 000 dollars.

La foire a été fondée par deux marchands d'art de New York, James et Jane Cohan, qui ont également une galerie à Shanghaï, et deux experts de sites internet, Jonas et Alessandra Almgren.

Elle peut être visitée gratuitement sur le site www.vipartfair.com.

Selon les organisateurs, des visiteurs originaires de 126 pays dont la Russie, la Chine, l'Uruguay ou le Liban se sont déjà enregistrés sur le site de la foire, qui sera ouverte du samedi 22 au dimanche 30 janvier.

La participation de marchands influents «permet aux collectionneurs de visionner, sans quitter leur domicile, toute une gamme d'oeuvres d'artistes réputés, comme Francis Bacon, Damien Hirst, Jackson Pollock ou Takashi Murakami, ou de découvrir des artistes émergents», souligne un communiqué.

Les visiteurs pourront également «contacter directement les marchands pour une discussion privée, ce qui fera de ces visites à distance, effectuées depuis n'importe quelle partie du monde, une expérience unique», poursuivent les organisateurs.

Si beaucoup voient dans les foires virtuelles un moyen d'élargir l'auditoire des collectionneurs et d'attirer de plus en plus de jeunes riches vers l'art contemporain, où qu'il se trouve, certains experts restent sceptiques.

«Aucun collectionneur qui se respecte n'achète une oeuvre d'art importante sans l'avoir vue», estime sous couvert d'anonymat un conseiller en acquisitions d'oeuvres d'art. «Ce genre d'achat est souvent effectué par des fonds d'investissements qui passent par des sociétés off-shore et n'accrochent même pas les oeuvres. Mais la foire virtuelle est un important outil de diffusion de l'information», ajoute-t-il.