Trente ans après la sortie du film Les aventuriers de l'arche perdue, la firme montréalaise X3 Productions présentera la première exposition consacrée à Indiana Jones, l'un des plus grands héros du cinéma américain. D'avril à août prochains, Indiana Jones et l'aventure de l'archéologie occupera plus de 10 000 pieds carrés dans trois grandes salles du Centre des sciences de Montréal qui entreprendra ainsi sa deuxième décennie d'existence de spectaculaire façon.

«Au-delà de notre objectif de présenter une exposition de calibre international, nous avons voulu offrir une expérience muséale basée sur des découvertes de l'archéologie de terrain solides, riches et valides», a expliqué Yves Mayrand, le président de gsmprjct°, firme de conception d'expositions mondialement reconnue et partenaire de l'Équipe Spectra et de Publicité BleuBlancRouge dans X3.

Indiana Jones et l'aventure de l'archéologie ira donc bien au-delà de la présentation d'artéfacts de films. Bien sûr, la collection de Lucas Films - ici les oeufs de dinosaures, là le Saint Graal, autant d'objets «rares» vus dans L'arche perdue (1981), Le temple maudit (1984), La dernière croisade (1989) et Le royaume du crâne de cristal (2008) - en constituera le noyau dur, mais on y verra aussi des objets et documents du Penn Museum (Musée archéologique de l'université de la Pennsylvanie) et de la collection de la National Geographic Society, le présentateur de l'expo.

«Cette exposition s'inscrit parfaitement dans notre mission de faire connaître les cultures et les merveilles naturelles du monde», disait hier Krystin Keane, responsable des expositions pour la plus grande société scientifique au monde (6 millions de visiteurs pour les sept expos présentées en 2009). Pour la première montréalaise, par ailleurs, une partie de la collection de la Ville de Montréal sera aussi mise à profit. De quoi satisfaire tant les fans l'aventurier avec le fouet que les collègues du professeur d'université à lunettes.

Fils d'un professeur de Princeton, Henry Walton Jones Junior avait étudié à l'Université de Chicago avant d'enseigner à Londres. Michel Fortin, lui, enseigne à l'Université Laval et forme avec le Dr Fredrik Hiebert de la National Geographic, le comité scientifique de l'exposition. «Mon rôle consistait à développer le concept éducatif», dira cet archéologue qui a mené de nombreuses fouilles au Proche-Orient, mais pas en même temps qu'«Indy». «On voulait aller plus loin que la recherche des films; on cherchait une nouvelle façon de présenter l'archéologie au grand public .»

Pour Sébastien Fauré, dont le «pitch» a amené Lucas Films à donner la licence à X3, Indiana Jones représente «une opportunité hors norme». En entrevue avec La Presse, le président de BBR évoquera le défi de travailler avec une «marque» de cette notoriété, marque «intangible» parce qu'elle s'exprime dans «un personnage avec sa personnalité, son ton, ses façons de faire». Dans cette opération «hyper-paramétrée», les éléments de la communication globale (l'affiche, notamment) sont les mêmes partout tandis que les autres aspects seront «adaptés régionalement».

Selon Jacques-André Dupont, vice-président de Spectra et producteur exécutif de X3, Indiana Jones et l'aventure de l'archéologie devrait faire escale dans «douze des plus grands centres de science et musées du monde». «Indy» ne disait-il pas lui-même: «Ceci devrait être dans un musée»?