Une rétrospective de l'artiste conceptuel américain John Baldessari s'ouvrira mercredi au Metropolitan Museum of Arts à New York, avec quelque 120 oeuvres qui ont déjà été exposées en Europe ces deux dernières années.

L'exposition, intitulée Pure Beauty, a déjà été montée à la Tate Modern à Londres et au Musée d'art contemporain de Barcelone, et arrive du Los Angeles County Museum of Art.

La question de l'insaisissable est au centre de la rétrospective, la première jamais organisée pour Baldessari, 79 ans, au Met et la première de cette importance aux Etats-Unis depuis plus de deux décennies.

L'exposition se compose de 120 oeuvres réalisées depuis 1962, avec des collages de photos, des photos retouchées et repeintes, des peintures et des vidéos.

Tous les traits caractéristiques de Baldessari sont présents. Des tâches de couleur masquent les visages des personnages, des textes ironiques ébranlent les notions traditionnelles de l'art et du marché de l'art.

Tips for Artists Who Want to Sell, par exemple, est un simple texte en lettres capitales donnant des conseils tels que «les tableaux de couleurs claires se vendent mieux que les tableaux de couleurs sombres», ou suggérant de peindre des «madones à l'enfant», et «des natures mortes sans cadavres d'oiseaux».

Une vidéo de 13 minutes intitulée I Will Not Make Any More Boring Art réalisée en 1971, montre l'artiste en train d'écrire et de réécrire cette phrase sur une feuille de papier, pendant toute la durée du court-métrage.

Des travaux plus récents reflètent l'intérêt de Baldessari pour la fragmentation du corps humain, comme dans la série Noses and Ears, des photos peintes où l'artiste a eu aussi recours à des techniques sculpturales.

Pour Baldessari, l'art, qu'il appelle «un mensonge crédible», ne connaît pas de limites, et même si la beauté est difficile à définir, elle existe.

La rétrospective dure juqu'au 9 janvier 2011.