Francisco Goya (1746-1828) est le protagoniste de l'exposition Goya et le monde moderne, qui s'est ouverte mercredi au Palais royal de Milan et confronte le célèbre peintre espagnol aux grands noms de la peinture moderne, de Picasso à Bacon en passant par de Kooning.

Parmi les chefs-d'oeuvre présentés figurent notamment l'Autoportrait de Goya, prêté par le musée du Prado à Madrid, celui de Delacroix (Offices de Florence), le portait d'Asensio Julia (Musée Thyssen-Bornemisza), ainsi que ceux de Charles IV et de la reine Marie-Louise de Parme, réalisés par Goya en tant que peintre officiel de la cour des Bourbon d'Espagne.

Face aux portraits de Goya se dresse la Femme au manteau de son compatriote Pablo Picasso (Musée Picasso de Barcelone). À noter aussi: une touchante Femme de profil signée Chaïm Soutine.

Au total, l'exposition rassemble pas moins de 184 oeuvres (peintures, gravures et dessins) réparties dans cinq sections: Les portraits, La vie quotidienne, Comique et grotesque, La violence et Le cri.

L'exposition s'achève sur des oeuvres fortes: Le Christ au jardin des oliviers de Goya, Trois études pour un portrait de Peter Bear de Francis Bacon et Homme roux à moustache de Willem de Kooning.

L'exposition «s'attache à montrer comment Goya fut un précurseur de l'art contemporain: une personnalité inquiétante et lucide, mordante, sarcastique et capable de représenter la nature humaine dans toute son intensité, sans la moindre compassion ou commisération», explique l'historien d'art italien Claudio Strinati dans le dossier de présentation de l'exposition.

Francisco José de Goya y Lucientes (Fuendetodos, 30 mars 1746 - Bordeaux, 16 avril 1828) est notamment connu pour ses tableaux Les Caprices (Los Caprichos), Dos de Mayo et Tres de Mayo (2 mai et 3 mai, en souvenir de la révolte antifrançaise du 2 mai et de la répression qui a suivi le 3 mai 1808, peints en 1814) et les Peintures noires (1820-23, dont Saturne dévorant un de ses enfants).

www.mondomostre.it