La photographe américaine Annie Leibovitz a obtenu un prêt auprès d'une société d'investissements pour faire face à ses importantes dettes, accord qui devrait lui permettre de conserver ses clichés, ont indiqué mardi les deux protagonistes au Financial Times.

«Nous serons partenaires pour gérer ses actifs et ses affaires afin qu'Annie puisse concentrer son temps et son énergie à poursuivre sa passion comme elle seule peut le faire», a déclaré Tom Barrack, cofondateur de la société d'investissements Colony Capital, basée à Los Angeles, au Financial Times.

Annie Leibovitz, 60 ans, a expliqué de son côté au quotidien économique: «Nous allons travailler sur de nouveaux projets et j'aurai le soutien et la liberté nécessaires pour accomplir mon travail et préserver mes archives».

Le quotidien économique explique que Colony Capital va devenir l'unique créancier de la photographe et qu'elle va conserver les droits sur plus de 100 000 photographies et environ un million de négatifs stockés dans un entrepôt de Manhattan.

En septembre dernier, elle avait trouvé un accord de restructuration de sa dette de 24 millions de dollars envers Art Capital Group, une société financière qui lui avait prêté l'argent en décembre 2008 en échange d'une hypothèque sur ses photos et ses biens immobiliers.

Art Capital, contacté par le journal, a refusé de commenter.

Outre ses archives photographiques estimées à 50 millions $ selon le New York Times, elle avait hypothéqué sa maison qui occupe tout un coin de rue dans Greenwich Village ainsi qu'une résidence secondaire à Rhinebeck, au nord de New York.

Considérée comme l'une des meilleures photographes portraitistes contemporaines, elle s'est spécialisée dans les photos de célébrités et a parfois créé la controverse.

Elle est à l'origine de la couverture de Vanity Fair montrant l'actrice américaine Demi Moore nue et enceinte, et de celle de Rolling Stone où John Lennon nu embrasse Yoko Ono.