1860

1860

Fondation de l'Art Association of Montreal. Ce regroupement d'anglos, constitué d'artistes, de bourgeois et de philantropes, souhaite «encourager le goût des beaux-arts parmi la population de la ville». Ne lui manque qu'un lieu de diffusion.

1879

Première Art Gallery au Square Philips. L'association n'est plus sans domicile fixe.

1906

Exposition consacrée aux impressionnistes français.

1912

Inauguration de la nouvelle Art Gallery, rue Sherbrooke (le gros temple avec les colonnes). Plus que jamais, l'Art Gallery est «le bijou des riches anglophones», résume Georges-Hébert Germain, auteur du livre Un musée dans la ville.

1916

Ouverture de la section arts décoratifs, d'après le don de Cleveland Morgan. Poterie, orfèvrerie, verre, céramique, art égyptien, africain... Avec cet ajout, l'Art Gallery devient le musée encyclopédique qu'il est encore aujourd'hui.

1945

Adaline Van Horne lègue au musée l'incroyable collection de son père William. Une soixantaine de tableaux de maîtres anciens et modernes, dont Femmes poursuivies par des satyres, du peintre français Honoré Daumier.

1948

Petit coup de jeune: le musée ouvre la galerie XII, nouvelle vitrine pour les peintres de l'avant-garde. Borduas, Pellan, Riopelle. Gauvreau, Sullivan, Ferron...

1950

L'Art Gallery est rebaptisée officiellement le Museum of Fine Arts. Le nom français, Musée des beaux-arts, ne deviendra officiel que dans les années 60.

1958

Expo des oeuvres de Winston Churchill. Durée de la manifestation: quatre jours.

1964

Exposition Les trésors de Toutankhamon. Gros succès: 3000 personnes par jour. Prix d'entrée: 25 cents.

1969

La manifestation Rembrandt et ses élèves donne une stature internationale au MBAM. En collaboration avec l'Art Gallery of Ontario.

1971

Privé jusqu'ici, le MBAM devient une société à but non lucratif de type mixte. Le gouvernement québécois devient le nouveau mécène de l'institution. Grogne de la vieille garde anglophone, qui voit son «bijou» lui échapper.

1972

Vol majeur au Musée. Dix-huit tableaux disparaissent, et non les moindres. Ils ne seront jamais retrouvés.

1976

Inauguration du nouveau pavillon de style moderne, pensé par l'architecte Fred Lebensold. Les critiques sont unanimes: yeurk! Chefs-d'oeuvre de l'Ermitage et Forum 76. Départ de David Carter et Leo Rosshandler.

1979

Exposition Le musée imaginaire de Tintin. 2000 visiteurs par jour. Le MBAM entre à petits pas dans l'ère des expos thématiques à caractère plus pop; 142500 visiteurs.

1985

Pablo Picasso: rencontre à Montréal. Plus gros succès de l'histoire du Musée, qui accueille 517 000 visiteurs.

1987

Expo Léonard de Vinci, ingénieur et architecte; 500 000 visiteurs.

1990

Chefs-d'oeuvre de l'impressionnisme, que visitent; 201 200 visiteurs.

1991

Inauguration du nouveau pavillon Jean-Noël Desmarais, conçu par l'architecte Moshe Safdie. Exposition Les années 20: l'âge des métropoles. Accueille 250 000 visiteurs.

1995

Superproduction Beauté mobile, consacrée au design automobile. L'expo est vertement critiquée. Est-ce de l'art ou pas? Les mauvaises langues parlent du Musée des beaux chars; 184 500 visiteurs.

2007

Nomination de Nathalie Bondil, première femme à diriger le MBAM.

2009-2012

Construction du nouveau pavillon Bourgie, dans l'ancienne Ă©glise Erskine&American.

Ils ont joué un rôle...

Benaiah Gibb

1798-1877

Un détonateur. Son riche héritage a permis à l'Art Association de faire construire l'Art Gallery du Square Phillips.

Cleveland Morgan

1881-1962

Ce conservateur bénévole et généreux donateur «a mobilisé la richesse montréalaise autour du Musée», résume Georges-Hébert Germain, auteur du livre Un musée dans la ville. Par son important legs d'arts décoratifs, le MBAM est passé de musée d'art à musée de type encyclopédique. Ce qu'il est toujours.

William Van Horne

1843-1915

Avant d'être une avenue, Van Horne fut un homme d'affaires, grand collectionneur d'art, lobbyiste efficace et même peintre à ses heures. Léguée par sa fille Adaline en 1943, son impressionnante collection (Daumier, Manet, Cézanne et une cinquantaine d'autres) a élargi et modernisé le catalogue du Musée.

Evan H. Turner

Directeur de 1959 Ă  1964

Avec cet Américain, le MBAM se décoince un peu. On lui doit des expositions très populaires comme Picasso, Van Gogh et Toutankhamon.

Sean B. Murphy

Président du conseil d'administration de 1968 à 1978.

Ce médecin visionnaire et passionné d'art a ouvert le MBAM aux Canadiens français et rapproché les deux solitudes au sein de même de l'institution. «Il a été l'artisan de la réconciliation et de la démocratisation», souligne Georges-Hébert Germain.

Pierre Théberge

Conservateur de 1977 Ă  1986, directeur de 1986 Ă  1997

Tintin, les «beaux chars», Vinci, c'est un peu beaucoup lui. Avec ses expos thématiques qui sortent de la boîte, il montre la voie de l'avenir. A été le premier à tisser des liens avec des partenaires dans le monde.

Lilian Stewart

A fait monter la réputation du Musée en donnant sa collection d'arts décoratifs au MBAM en 2000. Le pavillon Lebensold porte désormais son nom.

Michal Hornstein

VP du conseil d'adminstration depuis 1979.

Mécène. Collectionneur. Éminence grise. Il a fait don de sa collection de maîtres flamands au Musée.

Bernard Lamarre

Président du conseil d'administration de 1982 à 1991, et depuis 1997.

Sans lui, le pavillon Desmarais n'aurait jamais vu le jour. Ni le nouveau pavillon Bourgie, qui ouvrira ses portes en 2012 dans l'ancienne Ă©glise Erskine&American.