Un petit tableau du peintre impressionniste français Edgar Degas, a été dérobé au Musée Cantini de Marseille, où la disparition a été constatée jeudi matin par le personnel de l'établissement.

Il s'agit d'une oeuvre intitulée Les Choristes qui est un pastel sur monotype de 32 sur 27 cm, peint en 1877.

Selon la Réunion des Musées Nationaux, un organisme chargé de gérer les collections des musées nationaux français, le pastel a une valeur estimée à 800 000 euros.

Des sources policières à Marseille et un membre du personnel du musée marseillais avaient, dans un premier temps, indiqué que le tableau était estimé à 30 millions d'euros.

Ce tableau, prêté par le Musée d'Orsay de Paris, faisait partie de la vingtaine d'oeuvres d'Edgar Degas (1834-1917) exposées au musée Cantini, en plein centre-ville de Marseille (sud-est de la France), dans le cadre de l'exposition «de la scène au tableau».

Cette exposition s'était ouverte le 6 octobre et devait s'achever dimanche 3 janvier.

Une enquête a été ouverte par le Parquet et confiée à l'Office Central de lutte contre les trafics des Biens Culturels, a indiqué le Procureur de la République de Marseille Jacques Dallest.

C'est à l'ouverture du musée jeudi vers 10H00 (09H00 GMT) que le personnel a découvert que le tableau avait disparu et a prévenu les autorités. Un substitut du Procureur de la République s'est immédiatement rendu sur place.

«Il semble que le tableau ait disparu dans la nuit avant l'ouverture du musée à 10H00», a déclaré M. Dallest. «Il n'y a pas d'effraction à ma connaissance», a-t-il ajouté avançant trois hypothèses: «un visiteur, un intrus ou une complicité interne».

«C'est un petit tableau facilement dissimulable», a-t-il encore indiqué, précisant que le tableau avait été dévissé.

La mairie de Marseille, propriétaire du Musée, a également confirmé, sans plus de précision, la disparition d'un tableau.

Maurice Di Nocera, conseiller municipal chargé des grands événements joint par l'AFP, a estimé que la disparition de ce tableau est «une catastrophe pour le musée» et espéré que «toute la lumière pourra être faite très rapidement sur ces faits».

En début d'après-midi jeudi, le musée était bouclé par le personnel du musée, tandis que des policiers, notamment de la police scientifique, effectuaient à l'intérieur les premiers relevés, notamment l'exploitatiuon des caméras de surveillance, dans le but de déterminer les circonstances du vol.