Simone Veil a inauguré jeudi soir son personnage de cire à Grévin, trente après une première entrée au musée de cire parisien, année où elle devenait la première femme présidente du Parlement européen.

«Dans ce musée de cire, vous nous faites, Madame, fondre de reconnaissance», lui a lancé Eve Ruggieri, membre de l'Académie Grévin, dans son discours d'intronisation, où ont été passés en revue les nombreux combats politiques de l'impétrante. Et particulièrement celui qu'elle a mené jusqu'au vote en 1975 de la loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse et portant son nom.«Que de vies sauvées: vous avez permis aux femmes de choisir dans la sérénité et le bonheur la venue de l'enfant désiré», a souligné Eve Ruggieri, rappelant aussi les «autres combats» de Simone Veil, ancienne déportée et première femme devenue ministre d'Etat en France. «Que de combats menés», a poursuivi Eve Ruggieri, évoquant notamment celui contre l'état de délabrement des prisons ou du sauvetage de l'Institut Pasteur.

«Je trouve que je suis un peu sévère, et ça m'inquiète, mais je suis rajeunie», a déclaré Simone Veil en découvrant son personnage de cire, sur l'air de Chérubin de Mozart.

À en croire le sculpteur Éric Saint-Chaffray, Mme Veil a été très sage» aux cours des séances poses auxquelles elle s'est astreinte sur une durée de six mois pour la réalisation de son double de cire.

Revêtu d'une veste tailleur à damiers noir et blanc, d'une jupe bleu nuit, petit sac à main noir en bandoulière et coiffé de son célèbre chignon, le double en cire de Simone Veil sera visible dès vendredi dans la scénographie consacrée aux personnages politiques contemporains, à deux pas de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama.