La maison d'enchères Christie's a réalisé une vente aux enchères d'art contemporain au succès inattendu mercredi soir à New York, atteignant près de 94 millions de dollars, même si ce montant ne représente que le quart de celui enregistré l'an dernier à la même époque.

«Il y avait vraiment de la magie dans l'air», a commenté Brett Gorvy, qui codirige les ventes internationales d'art contemporain de Christie's à New York. «Il y a eu des offres qui sont allées très très loin, ce qui a été un choc pour nous».

Au cours de cette vente, 91 % des lots ont trouvé preneurs, dont 30 à plus d'un million de dollars, ce qui a constitué un soulagement dans un marché international de l'art qui a profondément souffert de la crise économique.

Il y a un an, le marché de l'art était au sommet et profitait d'une manne alimentée par les magnats de la finance et le boom économique en Russie, en Asie et au Moyen-Orient. La vente de printemps de Christie's en art contemporain avait ainsi atteint 348 millions de dollars en 2008.

La performance de mercredi n'en a pas moins été considérée comme respectable, et s'est avérée nettement meilleure que la vente réalisée la veille à New York par la maison rivale de Christie's, Sotheby's, qui n'a rapporté que 47 millions de dollars.

Les enchères chez Christie's ont vu partir une toile de David Hockney, Beverly Hills Housewife, pour 7,9 millions de dollars, soit un record pour l'artiste britannique.

Ocean Park de Richard Diebenkorn, a été adjugé 6,6 millions de dollars, un Roy Lichtenstein, Frolic, est parti pour 6 millions de dollars et un Warhol, The Last Supper, pour 4 millions.

Seuls cinq lots sur 54 n'ont pas été adjugés, dont une huile de Marc Rothko et une autre de Franz Kline, les enchérisseurs étant restés bien en-deçà des 3 millions de dollars correspondant à la fourchette basse de leur estimation.