Le fils cadet de Michel Côté, Maxime Le Flaguais, a abondamment pleuré à la suite du « tsunami » de témoignages d’amour et des nombreux hommages reçus lors du décès de son père.

« On savait qu’on avait un père pas comme les autres, mais ce tsunami d’amour, ç'a été que du beau. J’ai jamais autant pleuré de ma vie, a déclaré Maxime Le Flaguais, jeudi. Mon père nous a laissés dans une tempête médiatique, certes, mais une tempête d’amour. Il ne nous a pas laissés sur un petit radeau pourri, mais sur un super beau bateau. »

Au lendemain des funérailles intimes de son père, décédé lundi dernier, Maxime Le Flaguais a rencontré les médias, peu de temps avant d’accueillir le public invité à rendre un dernier hommage à son père en chapelle ardente, au Monument-National. Une invitation faite par l’École nationale de théâtre qu’a fréquenté l’acteur.

Le fils cadet de Michel Côté, qui s’exprimait en tant que porte-parole de la famille, a insisté sur les témoignages qui rendaient hommage à la personne qu’était son père. Avant de saluer l’acteur de C. R. A. Z. Y., De père en flic ou Omertà.

« Ce qui m’a vraiment le plus touché, c’est que les gens disent : on perd un grand homme. Je savais que c’était une bonne personne, mais je ne savais pas à quel point. Comme Sophie Lorain disait à Tout le monde en parle, on peut être une notoriété et être un trou de cul quand même. Ce qui n’était pas le cas de mon père. »

Michel Côté craignait d’avoir été absent pour ses enfants pendant ses tournées de Broue, qui faisaient en sorte qu’il devait s’absenter plusieurs soirs par semaine, mais Maxime Le Flaguais a jugé ces craintes non fondées. « Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir eu un père absent. Au contraire. Quand il était là, il était vraiment présent. Il jouait avec nous, il nous a tout appris. »

Maxime Le Flaguais est revenu sur le cancer de son père, qui a reçu une greffe de la moelle osseuse au mois de février dernier, redonnant un certain espoir à la famille.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Maxime Le Flaguais : « Ce qui m’a vraiment le plus touché, c’est que les gens disent : on perd un grand homme. Je savais que c’était une bonne personne, mais je ne savais pas à quel point. »

« On lui avait donné 35 % de chances de réussite, a-t-il indiqué. D’un côté, c’était beaucoup, d’un autre, pas vraiment. Il y a des moments où on y croyait, d’autres non. Au début, il avait des symptômes de rejet, qui étaient normaux, mais après, on a compris que ça ne fonctionnerait pas. »

D’après lui, à partir de ce moment-là, l’attitude de Michel Côté a changé. « Il ne pleurait plus, il a passé du temps avec chacun de nous. Il a rencontré sa mère et ses deux frères qui sont venus du Lac-Saint-Jean. Il a passé du temps avec mon frère [Charles], ses enfants, avec ma fille […]. Ce qu’il m’a légué durant ses derniers mois ? Il m’a laissé une force hallucinante. Il m’a appris comment mourir. Avec dignité. Fort. Heureux. Il nous a dit qu’il était content de sa vie. Il était en paix. »

Pendant toute sa maladie, Michel Côté a été stoïque, nous a encore dit Maxime Le Flaguais, qui s’exprimait avec calme. « Il a été très fort à travers les épreuves de sa vie. Un homme fait en acier. Dans la maladie, il a été super fort. » Maxime Le Flaguais s’est rappelé d’un moment où son frère et lui étaient à ses côtés et lui tenaient chacun une main. « Il s’est réveillé brusquement, il nous a vu, et il s’est rendormi en souriant. »

Ce qu’il lègue au public québécois ? « Il nous a fait rire et pleurer, a simplement répondu Maxime Le Flaguais. C’est pour ça qu’on fait ce métier-là. C’est pour ça que je fais ce métier-là. C’est dur à expliquer. On voit ça comme du divertissement, mais c’est beaucoup plus que ça. C’est un miroir de la société. C’est important comme métier et mon père l’a vraiment bien fait. C’était un grand acteur. »

Michel Côté laisse dans le deuil sa femme, la comédienne Véronique Le Flaguais, ses deux garçons Charles Côté (Isabelle Roy) et Maxime Le Flaguais (Caroline Dhavernas), ainsi que ses petits-enfants Théo, Olivia et Françoise. Le grand public est invité à lui rendre un dernier hommage ce jeudi, de 13 h à 17 h et de 18 h à 21 h, au Monument-National.