Après deux ans d’absence, le Grand spectacle de la fête nationale du Québec à Montréal fait son retour ce jeudi 23 juin à la place des Festivals. Intitulée J’aime ma langue, l’édition de cette année réunira sur scène une trentaine de musiciens, danseurs et chanteurs sous la baguette de Pierre-Yves Lord. La Presse a assisté à la répétition.

Photo ROBERT SKINNER, LA PRESSE

« Le spectacle de la Saint-Jean, c’est un beau club sandwich d’animation ! nous dit Pierre-Yves Lord. Chaque tranche du sandwich m’intéresse, chacune d’elles séparément peut me plaire, mais là, elles sont toutes superposées : l’animation, la présentation, la musique, une touche d’histoire, une charge émotive, une célébration… Je compare le spectacle de la fête nationale à du champagne : c’est bien rare que quelqu’un poppe une bouteille de bulles parce qu’il est vraiment triste. » Pour terminer la soirée en beauté, Pierre-Yves Lord aura la chance de montrer ses talents de DJ. Accompagné par La fanfare X, il fera danser la foule à partir de 23 h.

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La soprano Marie-Josée Lord est fière de faire partie de la troupe et considère l’occasion comme un réel privilège. « C’est un bon moment pour nous rassembler et pour faire du Québec notre “terre de vie”, peu importe nos origines, et célébrer l’histoire du Québec. C’est comme si on prenait une soirée pour se reconnecter à cette identité, à notre terre, et à notre nation », note celle qui trouve inspirant de côtoyer des artistes aux formes d’art complémentaires. « J’ai une forme d’art totalement différente de celle des autres invités. J’aime toujours faire partie de cette espèce d’amalgame musical parce que c’est ça, l’art. L’art n’est pas fait pour être sectionné et isolé dans des coins. L’art est fait d’influences. »

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Pour une rare fois, le public aura le plaisir de célébrer une langue autochtone : l’innu-aimun. Outre la pièce Terre de nos aïeux, sa version de l’Ô Canada écrite en hommage aux femmes et filles autochtones disparues et assassinées, Kathia Rock interprétera également une de ses chansons personnelles dans sa langue maternelle. Il s’agit d’une véritable « main tendue envers les communautés autochtones », confie l’autrice-compositrice-interprète innue. « Je souhaite qu’à l’avenir, on invite les artistes des 11 nations pour qu’ils puissent venir montrer leur art, leur culture, leur langue. C’est un grand rêve ! »

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« C’est ma première participation à un spectacle de la Saint-Jean, nous dit Vincent Roberge, alias Les Louanges. C’est un bel honneur parce qu’on travaille tous pour construire et projeter une bonne image du Québec. En plus, je vais interpréter une chanson très significative pour moi, donc c’est vraiment un beau défi et une belle occasion. C’est autant un défi qu’un privilège de représenter la fête nationale. »

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« C’est vraiment un privilège d’être là avec la quantité d’artistes québécois, de voir qu’on m’a sélectionné, s’exclame Jay Scott. C’est tellement fou de passer de mon salon à monter sur l’énorme scène de Montréal ! Je travaille avec des légendes de la chanson québécoise, ça va être malade. »

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Déjà à sa troisième participation au spectacle de Montréal, Patrice Michaud, qu’on voit ici à côté de Les Louanges, confie qu’il adore « le côté rassembleur, familial » du spectacle de la fête nationale. « C’est sans aucun doute un privilège d’y participer et de chanter, avec des gens que j’aime, de belles chansons. Il ne faut pas oublier aussi que tout le stress est divisé par le nombre de personnes qu’il y a sur scène, et tout le plaisir est décuplé par le nombre de personnes. »

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« C’est mon premier spectacle de la Saint-Jean à Montréal, lance Sarahmée. Je suis excitée ! On laisse plus de place au hip-hop et au rap, ce qui va sûrement amener plus de jeunes à regarder le spectacle. Ça fait chaud au cœur de savoir qu’on souligne mon apport à la culture et à la scène musicale québécoise. »

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La première véritable rock star du Québec, Michel Pagliaro, montera sur scène pour interpréter ses grands classiques Fou de toi et J’entends frapper pour le bonheur de la foule. « Je suis toujours disponible pour ce genre de spectacle, ça me fait plaisir d’être invité. La fête nationale, c’est un extra de plus », confie celui qui est bien content que le spectacle se déroule devant public cette année.

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Le metteur en scène Pierre Séguin confie que la préparation du spectacle n’a pas été de tout repos. « Le défi, c’est que les artistes et les musiciens sont très sollicités. Il y a aussi un manque de personnel dans tous les secteurs. Il y avait des défis d’horaires notamment, et le fait de changer de lieu et d’avoir commencé à préparer le spectacle quelques mois plus tard qu’à l’habitude. » Pierre Séguin est plus qu’heureux que le grand spectacle de la fête nationale soit de retour à Montréal, en personne, le berceau des célébrations depuis 1874, rappelle-t-il.