Le Regroupement des évènements majeurs internationaux (RÉMI) et l’organisme Festivals et évènements majeurs Canada (FAME) se disent perplexes et qualifient d’occasion ratée les initiatives du dernier budget fédéral en matière de grands festivals et évènements.

C’est ce qu’indiquent les deux organismes dans un communiqué émis jeudi à la suite du dévoilement des grandes orientations du budget par la ministre des Finances, Chrystia Freeland devant la Chambre des communes.

Les deux organismes saluent l’annonce d’un ajout de 50 millions pour indemniser les organismes culturels et patrimoniaux durement secoués au cours des deux dernières années par une pandémie qui s’est traduite par des recettes en fortes baisses. Mais du même souffle, ils « s’étonnent » que ce montant soit saupoudré entre Patrimoine canadien, le Conseil des Arts du Canada et Téléfilm.

« Dans les circonstances, compte tenu du nombre anticipé de bénéficiaires, on ne peut s’attendre à d’importantes bonifications », affirme-t-on.

Les deux entités trouvent aussi curieux que « le budget 2022-2023 comprend davantage de rappels de mesures annoncées au budget 2021-2022 que d’ajustements ou de bonifications souhaitées ».

« Pour le RÉMI et FAME, il s’agit d’une occasion ratée de prolonger et bonifier l’initiative d’appui aux grands festivals et évènements, par exemple, ou de rendre permanentes des sommes qui sont ajoutées année après année », conclut-on.

Le RÉMI regroupe 28 grands évènements québécois tels le Carnaval de Québec, Montréal en lumière, les Régates de Salaberry-de-Valleyfield et le Festival international de jazz de Montréal. FAME comprend quelques 500 évènements et festivals de toutes les tailles au Canada.

Invitée à commenter le budget par La Presse, l’Association québécoise de production médiatique (AQPM) a aussi manifesté sa déception.

« Nous avons aimé retrouver dans le budget fédéral la concrétisation des engagements électoraux pris envers le secteur audiovisuel, notamment la hausse du budget du Fonds des médias du Canada et l’atteinte d’un meilleur équilibre dans le partage des enveloppes entre les marchés anglophones et francophones, indique la directrice générale Hélène Messier. La déception est donc grande à cet égard, d’autant plus que l’industrie est aux prises avec de nombreux défis découlant notamment de la pénurie de main-d’œuvre, de la hausse de l’ensemble des coûts de production de même que de l’attraction et de la rétention de l’auditoire. »