Enthousiaste face à l’offre culturelle de la rentrée ? Vous êtes en bonne compagnie. Trois lecteurs de La Presse, passionnés par les arts vivants, ont accepté de partager leurs plans pour l’automne.

Patrice Seyer vit à Ottawa, mais il n’a jamais hésité à faire le trajet vers Montréal pour assister à des pièces de théâtre. À la retraite depuis juin 2020, cet enseignant en immersion française au primaire a hâte de renouer avec les arts vivants.

Sa rentrée

Le calendrier de ce mordu de théâtre continue de se remplir à mesure que les institutions annoncent leur saison 2021-2022, ce qu’elles ont fait tard cette année. Les pièces Embrasse (au Théâtre du Nouveau Monde), Adieu Monsieur Haffmann (au Rideau Vert), Tout-inclus (chez Duceppe) et Les sorcières de Salem (au Théâtre Denise-Pelletier) figurent à son programme de l’automne, en attendant de voir ce que le Centaur et le Segal lui réservent. Il a aussi rendez-vous avec Evelyne Brochu – la chanteuse – au Théâtre Outremont le 2 octobre. « Je l’adore. Ce qu’elle a apporté était jeune et frais. Ça me fait penser aux actrices qui chantaient, en France. Ça me fait du bien. »

Ce qui l’a aidé à tenir le coup pendant la pandémie

Même si les arts vivants lui ont manqué, Patrice Seyer n’a pas boudé les solutions de rechange virtuelles. « Toutes les autres offres qui nous ont été faites, j’ai sauté là-dedans à pieds joints. » Il cite les captations diffusées par Télé-Québec ou les radiothéâtres de Radio-Canada, comme Mademoiselle Julie – « ça a été mon premier parce qu’on était censé aller voir cette pièce-là au mois de mars [2020, au Rideau Vert] », se rappelle-t-il. « Les radiothéâtres, ça a tellement fait les beaux jours de nos grands-parents. Oui, tu n’as pas le visuel, mais c’est toi qui fais ton visuel, précise-t-il. J’ai trouvé ça vraiment enrichissant. » Il espère d’ailleurs que l’expérience des captations de spectacles se poursuivra… et compte répondre présent si tel est le cas.

Des appréhensions face à la quatrième vague ?

Notre interviewé, qui est pleinement vacciné, ne craint nullement de mettre les pieds dans une salle de spectacle. « Je me dis que les théâtres ont tellement souffert pendant la pandémie que tout sera mis en place [pour assurer la sécurité du public]. J’ai vraiment hâte. » Il espère néanmoins que le variant Delta ne compromettra pas les plans des lieux culturels. « Je ne sais pas ce qui peut arriver. Est-ce qu’ils vont arrêter la production ? Ça me désolerait vraiment beaucoup. »

Ses plans pour l’automne

En prenant sa retraite, Patrice Seyer a décidé de suivre ses envies. Il fait du théâtre communautaire et travaille les dimanches à la Galerie d’art d’Ottawa, qui convie chaque semaine les enfants à venir faire de l’art. « Ça rejoint mon expérience avec les enfants. Ça me nourrit », dit celui qui aurait aimé suivre les traces de Bobino et faire de la télévision, mais qui a fini par consacrer sa vie aux petits en tant que professeur.

Consultez le site de la Galerie d’art d’Ottawa

Propos recueillis par Frédéric Murphy, La Presse