Pour la deuxième année, le Centre PHI présente en exclusivité canadienne la sélection d’œuvres de réalité virtuelle de la 78e Biennale de Venise. Venice VR Expanded est présenté jusqu’au 19 septembre. Tour des lieux et suggestions parmi la trentaine d’œuvres présentées en grande partie en première mondiale.

Vous n’avez jamais enfilé un casque de réalité virtuelle ? La technologie vous intimide ? Voilà l’occasion d’apprivoiser une nouvelle forme d’art — qui est là pour de bon – qui peut vraiment procurer des sensations fortes et des sentiments puissants.

Pour la deuxième année, le Centre PHI présente en exclusivité canadienne la sélection d’œuvres de réalité virtuelle de la 78e Biennale de Venise. Cette idée d’un réseau de « villes satellites » créé par la Biennale est née à cause de la pandémie, souligne Myriam Achard. Or, la responsable des partenariats, nouveaux médias et relations publiques du Centre PHI rappelle que son institution croit en la réalité virtuelle depuis de nombreuses années.

Un billet donne accès à deux heures de visionnement, ou du moins à du temps passé avec un casque. Pour le public qui ne sait pas comment faire ses choix parmi la programmation d’une trentaine d’œuvres, l’équipe du Centre PHI en a choisi quelques-unes qui peuvent servir d’introduction. « On peut raconter toutes sortes d’histoires en réalité virtuelle », souligne Myriam Achard.

La Presse vous en propose six. Les voici.

End of The Night

Ce qui construit la mémoire est au cœur de l’œuvre End of The Night. Nous sommes en 1943, dans la barque d’un homme juif dont le prénom est Josef. Il a fui le Danemark pour se réfugier en Suède. Le réalisateur David Adler a voulu montrer comment une personne peut à la fois ressentir les traumatismes du passé et la culpabilité d’y avoir survécu.

Space Explorers : The ISS Experience

PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE PHI

Pas besoin d’être millionnaire comme Jeff Bezos et Richard Branson pour plonger dans l’espace. Space Explorers : The ISS Experience est une épopée spatiale immersive qui vient des studios montréalais Felix & Paul. C’est la plus ambitieuse qui ait été filmée dans l’espace, et l’astronaute David Saint-Jacques y prend part. Une partie des quatre volets qui en ont résulté se retrouve en ce moment à Arsenal dans l’expérience L’INFINI (avec des valeurs ajoutées et un parcours immersif déambulatoire). Au Centre PHI, ce sont les deux premiers volets qui sont présentés dans leur intégralité. Ce sont tous les petits détails qui ont accroché notre regard : les barres qui permettent de retenir les pieds des astronautes en apesanteur, le velcro sur les vêtements qui empêche un outil simple comme des ciseaux de s’envoler dans les airs. À voir absolument.

Samsara

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Samsara, de l’artiste taïwanais Hsin-Chien Huang, saura plaire aux amateurs de science-fiction, mais les âmes sensibles devront s’abstenir. Nous sommes dans un avenir proche. La Terre a été détruite par la race humaine et il faut rapidement l’abandonner pour trouver refuge dans l’espace. Le segment dans la fusée qui décolle est particulièrement prenant.

Kusunda

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La technologie et la tradition se côtoient dans Kusunda, puisque c’est à travers une expérience de réalité virtuelle qu’on nous transporte au Népal pour nous raconter la disparition de la langue indigène kusunda. La petite-fille d’un chaman qui en a oublié la plupart des mots veut la faire revivre. Le résultat est très touchant.

Anandala

Voici une œuvre interactive. Le spectateur peut se balader à sa guise à travers une installation d’art abstrait grouillante de vie artificielle. Un festin de couleurs et de formes pour les yeux, avec des effets tantôt de labyrinthe et de hauteur (parfois à en avoir le vertige). Il s’agit d’une création de l’artiste américain Kevin Mack à la fois immersive, participative et contemplative.

Reeducated

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Le Centre PHI a présenté à Arsenal Carne y arena du cinéaste mexicain Alejandro G. Iñárritu, qui nous fait vivre le parcours éprouvant des réfugiés et des migrants mexicains et sud-américains à la frontière américaine. Aussi à fort caractère social, Reeducated nous transporte plutôt à l’intérieur d’un camp de rééducation du Xinjiang, en Chine, à travers les souvenirs de trois hommes qui y ont été emprisonnés.

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