Le voici, le voilà, l’épisode tant attendu de L’amour est dans le pré, où une prétendante largue son agriculteur en plein souper de bilan. Soyez donc à vos écrans ce jeudi, à 20 h, sur Noovo, car ça brasse au sein de deux couples sur le point d’éclater.

Si vous prévoyez enregistrer l’émission pour la consommer durant le week-end, évitez les réseaux sociaux, qui pulluleront de divulgâcheurs, c’est aussi évident qu’un stationnement raté de Martin dans un mégacentre de Laval.

Mais pauvre (nom effacé). Il ne décode aucun des signes de sa soupirante, pas hyper démonstrative non plus, il faut le dire. Jusqu’à la dernière minute, le pauvre (nom enlevé) croit que cette aventure agrosentimentale se conclura avec un déménagement à la ferme et plein de bébés. Erreur 404, afficherait un vieux site web sur la Toile du Québec.

L’heureuse élue de (nom censuré) sent un « poids sur ses épaules » et affirme « s’être laissé intimider par le processus » de la téléréalité. Voir l’un des cinq pivots de l’émission se faire « domper » sous nos yeux, sans sirène d’avertissement, c’est rare à L’amour est dans le pré. Très rare, même. Et il fait pitié, notre cher (nom biffé).

Pour le deuxième couple qui s’effrite, les choses se clarifient rapidement. Sans ambiguïté, sans animosité, c’est l’agriculteur qui constate l’absence de connexion dans la relation. Les deux quittent ensuite le resto en bons termes.

PHOTO HUGO B. LEFORT, FOURNIE PAR NOOVO

Katherine Levac, entourée des cinq candidats masculins de L’amour est dans le pré, dans une scène tournée l’hiver dernier.

Ce qui vous attend également dans cet épisode ultime avant les retrouvailles au Manoir du lac William ? Beaucoup d’activités funky à Montréal. Un couple (Marc-Antoine et Anne, la passionnée de la banlieue) s’essaie à un jeu d’évasion, et j’ai rarement vu deux personnes aussi mauvaises pour résoudre des énigmes. C’en est presque gênant.

Denis et Ève roulent des sushis en compagnie de Miss Sushi elle-même, Geneviève Everell. Comme le chante Shania Twain dans l’un de ses plus gros succès, Geneviève n’est pas très impressionnée par le travail et les « blaguettes » de Denis, 60 ans, le champion des métaphores sportives. Mais tant que sa dulcinée Ève, 46 ans, le trouve drôle, rien à signaler.

Vous vous doutez que le film romantique dans lequel jouent Alex et David depuis le premier épisode connaîtra une fin heureuse. Ils ont été touchants, ces deux-là, les émotions à fleur de peau, exposant leur vulnérabilité en heure de grande écoute.

Vous constaterez également que les agriculteurs tripent sur les microbrasseries, qu’il y a encore des gens qui visitent le SkyVenture de Laval et que la tyrolienne du Vieux-Port de Montréal a connu plus d’action en deux minutes que dans la dernière année au complet.

Cette neuvième saison de L’amour est dans le pré a été suivie par une moyenne de 653 000 fans, en comptant les enregistrements. Il s’agit d’une hausse de 11 % par rapport à la saison dernière.

Le départ de Marie-Eve Janvier n’a donc pas nui à l’émission, et les téléspectateurs ont adopté sa nouvelle animatrice, Katherine Levac.

PHOTO HUGO B. LEFORT, FOURNIE PAR NOOVO

L’humoriste Katherine Levac a relevé le défi à l’animation de L’amour est dans le pré.

L’humoriste paraissait moins à l’aise au début de la saison. Au fil des épisodes, nous l’avons sentie plus détendue, mais toujours autant investie dans le parcours sentimental des cinq participants.

Ce n’était pas facile de remplacer une animatrice chouchoute comme Marie-Eve Janvier. Katherine Levac a relevé le défi, et Noovo a renouvelé L’amour est dans le pré pour une 10e édition, prévue à l’hiver 2022. Tout le monde est content, sauf l’agriculteur (nom raturé), évidemment.

C’est si bon, M’entends-tu ?

PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Florence Longpré, interprète d’Ada, dans la série M’entends-tu ?

La troisième et dernière saison de M’entends-tu ? à Télé-Québec ne déçoit pas. Les deux derniers épisodes, relayés mardi soir, ont été super touchants et drôles. Quelle série formidable, l’une des meilleures actuellement en ondes, qui dose parfaitement le comique et le dramatique.

Note importante aux lecteurs : c’était le dernier programme double de M’entends-tu ? à Télé-Québec. À partir du mardi 6 avril, la chaîne publique ne diffusera qu’un épisode à la fois. Vous pouvez tout rattraper gratuitement sur son site web, si vous en avez raté des bouts.

Tout ce qui a effleuré l’embourgeoisement du quartier des trois amies a été mourant, notamment le passage dévastateur d’Ada (Florence Longpré, quelle bonne actrice) au Café Bloom, dans Pointe-Saint-Charles.

Quand le barista au nœud papillon lui a demandé si elle avait apporté sa tasse réutilisable, Ada a explosé : « Ben voyons, tabarnak, j’traîne pas cinq tasses sur moé, qui fait ça ? » Cette scène délicieuse valait plus qu’un café à 1000 piasses, dixit Ada.

J’adore la colocataire Karine (Pascale Renaud-Hébert, la coauteure), alias Mme Ficello, plus présente dans les intrigues cette saison-ci. Karine est probablement ce qui se rapproche le plus d’une mère, au quotidien, pour Ada. Car la vraie maman d’Ada, la prostituée Bianca (Isabelle Brouillette), ne pourrait être plus inadéquate.

Dans le quatrième épisode, le croisement des scènes de Cyrano de Bergerac – le vrai et celui de ruelle – a été habilement exécuté. C’est beau, également, de voir Line (épatante Marie-France Marcotte) sortir de sa coquille et entraîner sa fille Carolane (Eve Landry) sur une piste de danse en ligne.