Vous êtes nombreux à pouvoir piger dans le catalogue bien fourni de séries et de films d’Amazon sans le savoir. En fait, dès que vous souscrivez au programme Amazon Prime pour la livraison rapide des colis (7,99 $ par mois), vous obtenez aussi l’accès au service Amazon Prime Video.

Il n’y a aucuns frais supplémentaires à débourser. Suffit d’activer votre accès avec une adresse courriel et, magie, ce service fonctionne par la suite comme Crave ou Netflix. De nombreuses séries intéressantes y logent, dont Fleabag, Homecoming, La fabuleuse Mme Maisel et Jack Ryan. Et depuis le 22 janvier, Amazon Prime a garni sa bibliothèque virtuelle de la minisérie Flack, qui pose un regard ultra-cynique sur le monde des vedettes et sur leurs relationnistes qui dupent le public sans gêne ni remords.

En six épisodes salaces d’une heure, offerts en anglais et en français, Flack nous entraîne dans les coulisses d’une super agence de relations publiques de Londres, spécialisée en gestion de crise.

C’est dix fois plus mordant et trash que Mirador. C’est encore plus tordu et invraisemblable que Scandal. Donc, c’est du bonbon. J’ai adoré.

Le personnage principal de Flack s’appelle Robyn (Anna Paquin). Américaine expatriée à Londres, Robyn possède deux téléphones portables et traîne un passé familial compliqué. Mensonges, manipulation ou intimidation, Robyn déploie l’artillerie lourde pour protéger ses clients aussi riches que détestables. Ah oui, Robyn est aussi cocaïnomane. Un cliché qui n’en est, hélas ! pas un dans le showbiz (même québécois), où ça sniffe sur un moyen temps.

Chacun des épisodes s’articule autour d’une célébrité que Robyn doit sortir du pétrin, qu’il s’agisse d’un populaire joueur de soccer pris au lit avec un jeune homme, d’un chef connu qui couche avec tout ce qui bouge ou d’une popstar de 17 ans qui veut casser son image de bonne fille.

Flack expose ensuite comment les « histoires », presque toujours fausses, fuitent dans les tabloïds. Car tout ce qui concerne les vedettes, de gros bébés aux ego surdimensionnés, est rigoureusement contrôlé et filtré. Le pire ? Ces relationnistes payées pour chouchouter les stars ne font que les gaver de « boulechite » pour les rassurer. C’est raide à regarder, mais ô combien divertissant.

PHOTO FOURNIE PAR AMAZON PRIME

Rebecca Benson et Anna Paquin dans la série Flack

Sur une échelle de 1 à Olivia Pope, l’infatigable Robyn (la coke, n’oubliez pas) score un 12. Sa patronne Caroline, jouée par l’excellente Sophie Okonedo, fait exploser la machine à insolence. Mais la plus acerbe, c’est leur collègue Eve (Lydia Wilson), une version milléniale de Patsy Stone de la série Absolutely Fabulous. Eve hérite des répliques les plus assassines de Flack et c’est un délice de l’entendre débiter tant de remarques horribles.

Évidemment, il faut aimer l’humour noir et être soi-même un peu désabusé (ça m’arrive) pour apprécier les divers niveaux de lecture de Flack.

Toute la vie, tous les chiffres

PHOTO FOURNIE PAR RADIO-CANADA

Hélène Bourgeois Leclerc dans la série Toute la vie

Toute la vie a le vent dans les voiles. Mardi, le téléroman de Radio-Canada a été visionné en direct par 1 117 000 personnes, se classant au deuxième rang des émissions les plus regardées de la soirée derrière l’inébranlable District 31 (1 546 000).

Ce n’est pas un hasard si Toute la vie grimpe tant dans les sondages d’écoute. La scénariste Danielle Trottier a resserré son écriture et les intrigues se bouclent plus rapidement. Il y a un bon roulement dans les personnages, ce qui nous garde sur le bout du sofa. Après le meurtre de Jolène (Alison Carrier) et le suicide d’Anaïs (Cassandra Latreille), nous avons assisté à la mort d’Éloïze (Élizabeth Tremblay-Gagnon) et au départ de Méli (Jemmy Echaquan Dubé), qui a déménagé chez sa sœur. De nouvelles pensionnaires débarqueront bientôt à Marie-Labrecque pour remplir les chambres vides.

Et attendez de voir ce que fera Vivianne (Milya Corbeil-Gauvreau) avec son bébé. Ça risque de jaser dans les chaumières.

Toujours mardi soir, 5e Rang (907 000) a facilement battu les deux comédies de TVA, soit Caméra café (404 000) et Rue King (440 000). Dans cette case achalandée de 21 h, La semaine des 4 Julie a été suivie par 291 000 curieux.

Big Brother Célébrités (606 000) poursuit sur sa lancée et a obtenu de meilleurs chiffres que La tour (594 000) et s’est approché du Bon docteur (635 000). La facture a frôlé le million (949 000).

Lundi soir, l’écart s’est resserré entre Une autre histoire (899 000) et L’échappée (876 000). À 21 h, pas de compétition : Les pays d’en haut éclipsent la minisérie Béliveau (343 000), qui a été relayée par Historia au printemps 2017. Si ça continue, La semaine des 4 Julie (244 000) risque de dépasser Béliveau, si cette tendance à la baisse se maintient pour le célèbre hockeyeur.