« J’ai sûrement perdu des contrats ou des fans dans les derniers mois, semaines et jours, mais j’ai agi selon mes valeurs. »

L’humoriste Rosalie Vaillancourt est revenue mercredi sur les allégations d’inconduites sexuelles qui pèsent sur Julien Lacroix. Dans un reportage publié lundi dans Le Devoir, plusieurs femmes alléguaient avoir été victimes d’inconduites sexuelles de la part de Julien Lacroix. Parmi elles, une ancienne conjointe, qui s’était confiée à l’époque à Rosalie Vaillancourt.

« Je refusais de travailler avec Julien depuis plusieurs mois déjà, a écrit Rosalie Vaillancourt sur son compte Instagram, mercredi. J’avais peur de le croiser. J’ai essayé de parler à des gens, mais j’ai été tellement déçue. Des personnes que j’aimais profondément me disaient de me taire ou n’écoutaient pas. »

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Julien Lacroix

L’humoriste de 27 ans dit aussi souhaiter que « Julien [aille] pour de vrai chercher de l’aide » et que les victimes d’agressions ne restent pas silencieuses. « Et j’espère réellement que mes collègues masculins m’épauleront et épauleront les prochain.e.s qui dénoncent. En refusant de travailler avec des gens problématiques. »

« Il y a vraiment un tournant qui est en train de s’opérer. Et on voit le laid de notre société. À quel point elle est sexiste. »

« Je n’imagine pas comment ça doit être difficile pour les filles/gars de parler d’une agression sexuelle. Publiquement ou en privé. J’ai seulement appuyé la version de mon amie. J’ai seulement dit : c’est vrai, elle me l’a dit et la crois parce qu’il a eu des actions parfois déplacées devant moi. C’est presque rien. J’ai même pas avoué un viol ou un attouchement ! Et je me fais ramasser sur mon humour, ma voix et mon intégrité. »