Le cercle des furets maléfiques a été fermé dans Épidémie. La série catastrophe de TVA a débuté dans une ferme où Gilles Renaud élevait des bêtes poilues infectées au CoVA et se conclura mardi soir au même endroit, alors que l’hypocondriaque en chef Sabrina (Laurence Deschênes) attrapera sans doute le virus de cet animal du diable.

Pauvre petite Sabrina. Pendant toute la saison, l’adolescente a ordonné aux visiteurs de se déchausser de crainte de propager des bactéries dans la superbe maison de ses parents. Sabrina a aussi développé une obsession incontrôlable pour le lavage des mains.

Sabrina a même fui la ville contaminée pour se réfugier à la campagne, ne sachant pas qu’elle débarquerait à l’endroit où le coronavirus a incubé : la cage à furets de l’éleveur (Gilles Renaud), remplie de couvertures sales.

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Laurence Deschênes interprète Sabrina, dans Épidémie.

Vous remarquerez que, dans une pandémie de coïncidences, tous les personnages principaux d’Épidémie ont gravité autour de la ménagerie de Gilles Renaud et du commerce qu’il approvisionnait en furets.

Cette populaire animalerie appartient au conjoint de l’infirmière bête (Sandrine Bisson) de l’hôpital Saint-André, où travaille l’urgentologue Marc (Gabriel Sabourin), le père de Sabrina, ainsi que sa nouvelle copine Chloé (Mélissa Désormeaux-Poulin), survivante du CoVA.

Le furet à l’origine de la « grippe inuite » s’est échappé à la porte de cette boutique. Le furet qui a tué la vlogueuse Françoise (Ève Landry) a été vendu au même endroit. Cette vlogueuse adepte du curcuma portait l’enfant du ministre de la Sécurité publique (Guillaume Cyr) et de son copain (Félix-Antoine Tremblay), l’étourdi qui a acheté la dangereuse créature.

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Ève Landry dans le rôle de Françoise, dans Épidémie

Encore mieux : la grand-mère qui a accueilli la réfugiée du CoVA Sabrina n’est nulle autre que la femme du (feu) personnage de Gilles Renaud, jouée par Louise Bombardier. Nous voilà de retour dans la cage à furets infestée de maladies.

Et hasard ultime ? L’infectiologue Anne-Marie Leclerc (Julie Le Breton) a croisé dans la rue – et lui a offert un emploi – la doctorante en biochimie (Nancy Saunders) dont la cousine sans-abri a recueilli un des furets fugueurs de Gilles Renaud. Boucle bouclée.

Je n’ai pas détesté Épidémie, dont la diffusion a coïncidé avec l’éclosion, en temps réel, du COVID-19. Mais dans une série qui se veut chorale, les gens impliqués ont habituellement des liens un peu plus subtils et moins évidents, mettons.

Toujours au rayon de la subtilité, un mot rapide sur Fugueuse, mon obsession hivernale. La patronne de Fanny, la très mélangée Josianne (Marie-France Lambert), pourrait-elle travailler en cachette pour les méchants Lewinski ? Cette double vie expliquerait toutes les mauvaises décisions de Josianne, qui mettent en péril l’enquête de même que la sécurité de notre agent Couture (Ludivine Reding).

Avouez que cela ferait un bon revirement pour la finale de lundi soir. Mais ne rêvons pas trop. Fugueuse nous a hélas habitués à des intrigues plus simplettes.

L’heure de vérité des mariages instantanés

L’heure de vérité d’Occupation double, où les candidats règlent leurs comptes une dernière fois avant de devenir ambassadeurs pour l’Igloofest, est souvent meilleure que la téléréalité elle-même.

On ne peut pas en dire autant des retrouvailles de la téléréalité Love Is Blind de Netflix. Cette heure de mise au point, qui a été ajoutée sur la plateforme jeudi, renfermait beaucoup moins de malaises et de drames que les 10 épisodes de cette série tellement mauvaise qu’elle est devenue bonne, pour toutes les mauvaises raisons.

PHOTO FOURNIE PAR NETFLIX

La distribution de la téléréalité Love Is Blind de Netflix

Pour vrai, le décor du conventum faisait cheap, de style télé communautaire régionale. C’en était gênant. En même temps, la totalité de cette « expérience sociale » était déjà bas de gamme, mais on y devenait tellement accro ! Il ne fallait donc pas s’attendre à quelque chose d’élégant et de bon goût.

Devant un rideau mauve et des ficus en plastique, la volubile Amber, maintenant blonde, a bien essayé d’attaquer Jessica, qui n’a pas mordu. Sans ses célèbres verres de vin toujours pleins, on a découvert une Jessica calme et mûre, qui a révélé que la production lui servait du whisky, ce qui ne l’a pas aidée à rester cohérente devant les caméras.

La rédemption de Jessica, qui a reconnu avoir trop bu pendant les tournages, a été achevée. Mais personne ne lui a parlé de son chien alcoolique ? Déception.

Amber et Barnett (qui a engraissé depuis la fin des tournages, en octobre 2018) n’ont toujours pas divorcé, tout comme Lauren et Cameron, mes deux préférés. Par contre, quelqu’un aurait dû dire à Cameron que de s’asseoir en public les jambes aussi écartées, ce n’est pas chic. Merci.

Autre révélation-choc : Giannina, qui a été abandonnée à l’autel, a repris avec son rouquin Damian.

Les animateurs Nick et Vanessa Lachey, qui ont enfin parlé plus que 30 secondes, ne se possédaient plus, surtout Vanessa. Oui, l’amour est vraiment aveugle, vous en êtes la preuve vivante ! Heureusement, le temps alloué à cette séance de thérapie collective était écoulé, car Vanessa aurait sûrement demandé aux concurrents de se prendre la main, à la Tammy Faye Bakker, en remerciant Jésus pour « ce périple d’une vie ».