En plein rodage de son premier spectacle solo, Mehdi Bousaidan sera sur scène au festival Mile Ex End lundi. On peut l'écouter à la radio tous les lundis, au micro du Clan MacLeod, sur les ondes de CKOI. Au petit écran, il est de retour à Code G, à VRAK TV, et dans Trop, sur Tou.Tv. Il est aussi la nouvelle recrue de Like-moi ! et sera de la distribution de la série M'entends-tu ? dès janvier à Télé-Québec.

LE VIRAGE HUMORISTIQUE ENTREPRIS PAR NETFLIX QUI MET EN LUMIÈRE DES ARTISTES QUÉBÉCOIS, MÊME SI LA PLATEFORME D'ÉCOUTE EN CONTINU NE PAYE PAS DE TAXES AU CANADA.

Pour

Toutes les tribunes sont bonnes pour faire de l'humour, surtout quand elles sont aussi populaires. C'est bon pour le milieu. Tout le monde écoute Netflix ! C'est une très bonne chose que le Québec y prenne sa place. Et si Netflix ne paye pas de taxes, moi, je ne paye pas d'abonnement à Netflix ! J'utilise le compte de quelqu'un d'autre !

LES PREMIÈRES MÉDIATIQUES

Contre

Je suis pour le fait qu'il y ait des critiques, mais j'ai un problème avec le concept de première. Certains ont même des tapis rouges ce soir-là ! C'est beaucoup de pression et c'est rarement une vraie première, mais plutôt le cinquantième show. Il devrait y avoir une règle que la première se fasse le soir du premier spectacle, qui est souvent le moins bon ! Ma première est en avril à Montréal, et j'aurai déjà fait le spectacle 90 fois ! On suit la tradition sans bien comprendre pourquoi.

LA MULTIPLICATION DES FESTIVALS D'HUMOUR À MONTRÉAL

Pour

Il y a un état d'esprit « festival » qui entre en ligne de compte et ça nous permet de rester dans cet état. C'est agréable, on passe beaucoup de temps entre humoristes, on voit ce que les autres ont fait pendant l'année. On se redécouvre tous un peu. On fait aussi la rencontre d'humoristes du reste du monde : des Français, des Africains, des Belges, des Suisses. C'est un party de Noël qui dure trois mois ! L'offre suit la demande. Si les gens ne venaient pas, on ne ferait pas autant des festivals. Ça permet au public de voir du matériel varié d'humoristes pour se décider ensuite à aller voir leur spectacle solo.

PARLER SANS TABOUS DANS LES ÉMISSIONS DE TÉLÉ JEUNESSE COMME CODE G

Pour

L'adolescence est une phase cruciale dans ta vie où tu apprends à te découvrir. Je pense que c'est le moment où on doit être le plus honnête avec les gens. L'idéal est de décrire la vie comme elle est. Des émissions comme Code G, c'est une bonne chose. Ça donne un autre médium pour parler de sexualité. Avant, on apprenait ça dans un cours louche, donné par un prof louche au primaire, et on riait les trois quarts du temps quand il disait « pénis ». C'est une autre façon d'éduquer les jeunes sur la sexualité, l'alcool ou les problèmes d'amis. Il ne faut pas que ce soit vulgaire, mais constructif. J'essaye de toujours rester politically correct dans Code G, de rester de bon goût.

LA RÉCENTE CONTROVERSE SUR L'APPROPRIATION CULTURELLE CONCERNANT SLĀV PUIS KANATA

Pour

Je ne pense pas qu'un Sénégalais doit obligatoirement jouer un Sénégalais et qu'un Amérindien soit joué par un Amérindien. Tu peux parler des autres cultures, mais par rapport à ton vécu. Si je veux faire un film sur l'Argentine, je vais y aller et raconter mon expérience. Mais je ne vais pas jouer le rôle d'un Argentin. C'est un peu biaiser les gens. Il ne faut pas personnifier une autre culture et se l'approprier. C'est une bonne chose qu'on en ait parlé, car voir des films où on voit des Arabes joués par des Québécois de souche, ça doit arrêter. Il y a de bons comédiens de toutes les origines. Ce débat est important.