Un médecin ayant vu le chanteur Prince quelques jours avant sa mort lui avait prescrit de l'oxycodone au nom d'un de ses amis afin de protéger son intimité, selon une déclaration sous serment descellée lundi.

Le document fait partie des nombreux mandats de perquisition et déclarations sous serment descellés en cour, lundi, dans le cadre de l'enquête sur la mort du chanteur.

Prince était âgé de 57 ans lorsqu'il a été retrouvé seul et inconscient dans un ascenseur de sa résidence, Paisley Park, le 21 avril de l'an dernier. Une autopsie a révélé qu'il était mort d'une surdose accidentelle de fentanyl, une drogue de synthèse 50 fois plus puissante que l'héroïne.

Selon les mandats de perquisition, les autorités ont fouillé Paisley Park et analysé les registres des appels des associés de Prince et les courriels du chanteur dans le but de trouver la source du fentanyl qui l'a tué.

Les documents laissent entendre que Prince était dépendant des opioïdes. Six jours avant sa mort, le chanteur avait eu un malaise à bord d'un avion qui avait dû atterrir d'urgence en Illinois, alors qu'il revenait d'un concert à Atlanta. Les premiers répondants avaient réussi à le réanimer en utilisant deux doses d'un médicament qui annule les effets d'une surdose d'opioïdes.

Une déclaration sous serment indique que le docteur Michael Todd Schulenberg, qui avait vu Prince les 7 et 20 avril 2016, a admis aux autorités qu'il avait prescrit de l'oxycodone au chanteur le jour même de l'atterrissage d'urgence, mais qu'il «avait fait la prescription au nom de Kirk Johnson pour respecter l'intimité de Prince».

Kirk Johnson est un ami et associé de longue date de Prince, et les autorités ont vérifié ses registres d'appels afin de voir avec qui il avait communiqué dans le mois ayant précédé le décès du chanteur.

Les messages laissés aux avocats du docteur Schulenberg et de M. Johnson sont demeurés sans réponse, lundi.

Les enquêteurs n'ont pas interrogé ces deux personnes depuis les quelques heures ayant suivi le décès de Prince, a confié une source au courant de l'enquête à l'Associated Press, sous le couvert de l'anonymat.