Son coeur balance entre les planches et le petit écran, mais Léane Labrèche-Dor sera surtout au théâtre au cours des prochaines semaines. Dans Antigone au printemps, un texte de Nathalie Boisvert qu'elle interprète avec Xavier Huard et Frédéric Millaire-Zouvi. À la salle Fred-Barry, du 4 au 22 avril.

Les classiques au théâtre : POUR

« Ce sont des thèmes universels. Il y a une façon de les faire. Notre Antigone se passe dans un Montréal fictif. Les bonnes pièces de maintenant seront les classiques de demain. Michel Tremblay a écrit des tragédies. Plusieurs de ses pièces sont des classiques aujourd'hui. »

Les comparaisons avec Marc Labrèche : CONTRE

« Si vous voulez comparer une pomme et une orange, à part le fait que ce sont des fruits, vous ne trouverez pas de liens. C'est Marc qui me comprend le mieux parce qu'il l'a vécu avec son père Gaétan. Si j'étais un gars, ce serait probablement encore pire. »

Les coupes dans les budgets des arts : CONTRE

« Même s'il faut essayer de comprendre pourquoi, je trouve ça absurde parce qu'une société, c'est d'abord une histoire, une culture et l'art. On ne visite pas un pays pour ses hôpitaux, mais pour sa culture, le peuple, l'architecture. On s'imagine que l'art est un luxe, alors que c'est l'identité et la couleur d'un peuple. Couper les arts en premier, c'est une erreur. »

La curiosité malsaine : CONTRE

« Moi j'ai aucun problème à dire que je suis amoureuse. Je le recommande à tout le monde, mais je suis en désaccord avec la curiosité malsaine. Je ne juge pas les médias ou les artistes qui les laissent entrer dans leur vie privée, mais ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas envie de savoir ce que Marie Mai met dans ses cheveux le matin. » 

Les petites salles de théâtre : POUR

« C'est là qu'on trouve le théâtre de création. Je suis pour les théâtres qui prennent des risques avec de jeunes compagnies. Les petites salles permettent aux jeunes artistes d'avoir une recherche et d'avoir un lieu de création. C'est une porte d'entrée. Si Benoît McGinnis était dans tous les shows, je serais contente, mais il faut préparer l'avenir. » 

La place des femmes au théâtre : POUR

« Mais il faut bien s'y prendre. J'accuse était pour moi une pièce humaniste plus que féministe, mais avoir cinq femmes au théâtre, ça reste un geste féministe. Il faut bien faire cette revendication pour qu'on avance, pas pour qu'on nous fasse reculer encore une fois. Je trouve ça dégueulasse que des hommes soient encore plus payés que des femmes au théâtre. »