Jusqu'au 5 janvier, l'équipe des Arts vous présente 10 nouveaux venus qui ont brillé en 2015 et qui devraient briller encore davantage en 2016. Cette semaine: Gabrielle Côté, 28 ans. Son rêve d'enfant était de devenir gardienne de but dans la LNH ! Or, le théâtre l'a happée après une brève carrière de mannequin. Cinq mots pour décrire le cheminement d'une actrice pas comme les autres.

ATTENTAT 

À l'automne 2014, six mois après avoir obtenu son diplôme de l'École nationale de théâtre du Canada en interprétation, Gabrielle signe avec sa soeur, la créatrice Véronique Côté, la mise en scène d'Attentat au Quat'Sous, en plus d'y jouer. Un spectacle qui sera d'ailleurs repris en tournée à Montréal et au Québec en 2017. « C'est un show très galvanisant, explique-t-elle. On a mis en scène un assemblage de textes signés par 30 auteurs québécois autour de thèmes comme le vivre-ensemble, l'amour, l'engagement... Ça part d'un désir commun, de Véronique et moi, de parler de la soif de sens, de lumière et de beauté. »

ESPÉRANCE

À l'image du nom de la compagnie qu'elle a fondée cette année, le Théâtre du Fol Espoir, la comédienne vit d'amour et d'espérance. Elle ne se fixe pas de limites artistiques. Son goût de jouer est dévorant, bouillonnant... mais pas à n'importe quel prix. En 2015, on l'a vue dans des créations où la parole se hisse haut, très haut : Javotte de Simon Boulerice ; Pour réussir un poulet de Fabien Cloutier ; La liberté de Martin Bellemare. Si l'actrice veut explorer le cinéma, elle ne fait pas du théâtre « en attendant de faire des films et des séries à la télé ». 

À l'instar des artistes de théâtre de sa génération, Gabrielle veut toucher à tout. Et elle n'a pas de temps à perdre pour jouir de son art. 

HOCKEY

Récemment, Gabrielle a joué le rôle d'une gardienne de but dans un épisode de l'émission Patrice Lemieux 24/7 - « la première femme gardienne de but de la LNH » pour les besoins de la fiction. « J'étais si heureuse, en uniforme sur la glace, que j'ai appelé mon père du Centre Bell, raconte Gabrielle. Je joue au hockey depuis l'enfance. Mon rêve de petite fille était d'être gardienne de but dans une équipe de la LNH. 

« J'ai le corps que j'ai, l'image d'un mannequin, mais mon énergie naturelle est d'abord sportive, "groundée". J'ai un côté "tomboy". Pour moi, ce type d'énergie n'entre pas en contradiction avec la féminité. Je me suis toujours dit : si un gars peut faire une chose, je peux le faire aussi. »

FAMILLE

Si elle n'a jamais eu d'idole, Gabrielle a plusieurs sources d'inspiration, des gens du métier qu'elle admire. De Céline Bonnier à Fabien Cloutier. 

Toutefois, son inspiration principale demeure sa famille. « Tout comme ma soeur Véronique et mes frères, mes parents m'ont toujours encouragée à réaliser mes rêves. À condition d'être rigoureuse, persévérante. Mon père me disait : "Tu veux jouer au hockey, ma fille ? OK, c'est beau, pas de problème. Mais ne manque pas une pratique parce que tu n'as pas le goût de te lever un matin. Si tu t'es engagée, tu dois y aller." »

MODE

Gabrielle Côté a fait une (courte) carrière de mannequin, de 20 à 22 ans. Elle a travaillé à New York et à Hong Kong (elle est toujours membre d'une agence). Toutefois, elle ne se voyait pas faire uniquement mannequin toute sa vie. Elle a fait des études au cégep Marie-Victorin en conception de costumes ; puis, elle s'est inscrite à l'École nationale de théâtre en interprétation. « Le milieu de la mode n'était pas pour moi, dit-elle. Je ne veux pas tout miser sur mon image corporelle. Toutefois, j'y ai appris beaucoup de choses. C'est un milieu très créatif. Les stylistes, les photographes, les coiffeurs-maquilleurs, ce sont d'abord des artistes. »