Charles Lafortune animera cet hiver la quatrième saison de La voix, mais le comédien et animateur a plus d'une corde à son arc. Il vient également de lancer sur le Club Illico une nouvelle série, Karl&Max, qu'il a coproduite, coécrite et dans laquelle il campe l'un des deux rôles principaux, en compagnie de son acolyte Guy Jodoin.

«On voulait quelque chose de moderne, avec un ton moins exploité sur les télévisions généralistes. Quand on regarde ce qui se fait ailleurs qu'au Québec, on remarque qu'il y a de la place pour ce genre d'émission. C'est une vraie comédie dramatique, où l'on ne tente pas de faire la formule "one-two-punch"», a-t-il expliqué, en faisait une comparaison avec Weeds et Breaking Bad.

Ce nouveau projet lancé, il consacrera bien sûr son hiver au populaire concours télévisé de TVA. Y aura-t-il du nouveau à La voix?

«C'est l'édition où nous avons reçu le plus d'inscriptions de gens de l'extérieur du Québec. Des gens de la France, mais aussi des Canadiens anglais qui ne parlent pas un mot de français! Quand les coaches font leurs pitchs, ils disent I don't really understand what you're saying [je ne comprends pas ce que vous me dites]. On leur répète en "franglais" et ça finit par marcher», raconte l'animateur.

Pourrait-on imaginer des concurrents qui ne parlent pas le français à La voix?

«Les gens vont-ils dire: "C'est une émission francophone, pourquoi mettez-vous des anglophones?" Ces mêmes personnes hurleraient de bonheur si on voyait un francophone "tasser" d'autres concurrents à Canadian Idol. Pour l'instant, ma seule réponse est que les deux seuls critères pour se présenter à l'émission sont de savoir chanter et de ne pas avoir de contrat de disque.»

Les choix de notre invité

MUSIQUE

Andra Day

«Je ne vais pas conseiller aux gens d'écouter Adele! [rires] J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup ces jours-ci l'album d'Andra Day [Cheers to the Fall]. Il y a un côté soul, années 50, à sa musique. Elle a également une histoire trippante: elle faisait des covers de Stevie Wonder, il l'a remarquée, est allé la rencontrer, et c'est lui qui est derrière la production de sa musique.»

THÉÂTRE

Foirée montréalaise à La Licorne

«Je suis très intrigué de voir cette affaire-là. J'aime le théâtre, mais je n'y vais pas assez souvent. Ayant fait le Conservatoire d'art dramatique [promotion 1993], j'aimerais aussi retourner sur scène à un moment donné.» À La Licorne jusqu'au 19 décembre.

GASTRONOMIE/TÉLÉVISION

Chez Lionel

«C'est le restaurant de mon ami Ian Perreault, à Boucherville. Dans le temps des Fêtes, c'est toujours trippant. On voit Ian à Un chef à l'oreille, à Radio-Canada. Ian, c'est un vrai chef: 

il a un doigt coupé! Je ne sais pas s'il s'est fait ça en travaillant... Ça alimente son côté légendaire.»

LITTÉRATURE

Quand j'étais Théodore Seaborn, de Martin Michaud

«C'est le dernier roman de Martin Michaud avec 

le personnage de l'inspecteur Lessard, que j'adore. 

Je suis vraiment un fan de cet auteur. Son nouveau livre tourne autour de la commission Charbonneau, d'un personnage anxieux et dépressif et du groupe armé 

État islamique. Ça s'annonce passionnant!»

SÉRIE

Narcos

«Je suis plongé dans cette série de Netflix en ce moment. C'est l'histoire de Pablo Escobar. Ce qui est extraordinaire dans cette série, c'est que la narration est faite par un gars de la CIA, mais que Pablo parle espagnol, tout comme les gens qui l'entourent. On est rendu là! Tu écoutes ça et il [Wagner Moura] a vraiment l'air d'Escobar. Tu y crois!»