Peu importe la période de l'année, la métropole a de quoi satisfaire tous les types de mélomanes. Chaque semaine, notre journaliste vous fait découvrir ce que Montréal a de mieux à offrir.

L'Afrique résonne dans le futur

«L'Afrique n'est pas que le djembé.» C'est le message derrière AfrotroniX, spectacle multimédia qui sera présenté samedi à la Satosphère. En croisant l'afrobeat à l'électro, on veut ainsi donner une note futuriste aux musiques africaines. «L'électro est innovateur. On veut appeler à une prise de conscience», explique Caleb Rimtobaye, créateur du spectacle, qu'il souhaite faire évoluer dans la métropole. La société multimédia Baillat Cardell et Fils (David Guetta, Ariane Moffatt) a créé l'habillage visuel rétro-futuriste du spectacle.

Samedi, dès 21 h, à la Société des arts technologiques.

L'électro en hibernation

À 24 ans, Ryan Hemsworth s'aventure dans la pop mélancolique. Un virage qui s'éloigne des remixes de hitmakers (Frank Ocean, Cat Power) qui l'ont fait connaître. Originaire d'Halifax (et désormais installé à Toronto), le DJ-réalisateur a choisi Montréal pour lancer Alone for the First Time, son troisième album. Malgré son titre, la nouvelle galette est garnie de collaborations d'artistes (Dawn Golden, Alex G) qui, comme lui, ont été propulsés par SoundCloud et autres plateformes musicales.

Demain, à 22 h, au Belmont.

Alt-J sur le pilote automatique

Montréal reste accroché aux Anglais d'Alt-J. Le quatuor, qui se produisait hier devant un Métropolis qui affichait (sans surprise) complet, venait défendre les pièces encore fraîches de This Is All Yours. Voulu plus sombre, planant et moins accrocheur, ce deuxième album rivalise avec un premier qui a mis la barre haut en les propulsant sur la scène internationale. C'était il y a moins de deux ans. Après ce bain de foule inattendu, le groupe devait convaincre et séduire, différemment. Dommage, car leur prestation d'hier - statique, sans éclat ni échanges avec la foule - donnait l'impression que le groupe avait connu le succès trop rapidement. La simplicité a bien sûr de quoi plaire, mais on espère plus de présence d'une formation qui a gravi les échelons à vitesse grand V. Quelques nouvelles compositions (Hunger of the Pine, Left Hand Free) ont été bien reçues, mais le groupe reste collé au triomphe du premier album. Alt-J a d'ailleurs clôturé la soirée avec Breezeblocks, question de réveiller la foule, légèrement dans les vapes.

Du rap à l'ancienne

Légende de la scène rap new-yorkaise, le duo Mobb Deep impose son style brutal et ses textes violents depuis deux décennies. Bien que le métissage et la fusion des genres aient été adoptés depuis longtemps par de nombreux rappeurs, Havoc et Prodigy restent bien collés à leurs racines, comme en témoigne leur dernier album, qui marque un retour au rap old school.

Ce soir, à 21 h, au Petit Olympia.