Voici les choix culturels hebdomadaires d'Yves Boisvert.

THÉÂTRE

The Drangonfly of Chicoutimi

À Espace GO, Claude Poissant a transformé ce monologue affolant signé Larry Tremblay en un choeur à cinq voix. La langue, la mère (patrie?), le repli, le désir et la violence... Un texte comme un coup au ventre, qu'on ne voit pas venir, et qui vous habite longtemps après. Grand.

CINÉMA

La mafia ne tue qu'en été (mafia uccide solo d'estate)

Un film extraordinaire de Pierfrancesco Diliberto. Sur un fil de fer suspendu entre l'humour italien et la tragédie sicilienne, le réalisateur dresse un panorama intime, léger et bouleversant de la Sicile des années de lutte contre la mafia.

CINÉMA

Le démantèlement

Il ne se passe presque rien dans ce film crépusculaire de Sébastien Pilote et, à la fin, je ne savais plus si j'étais exaspéré par l'oeuvre ou troublé devant cette magnifique mise en scène d'un Québec des régions qui se meurt et qui se met à l'encan.

LIVRE

26 Miles to Boston

Pas de la grande littérature, mais le compte rendu divertissant, «mille après mille», du marathon le plus mythique écrit par un coureur un peu nono, pas super bien entraîné, avec anecdotes historiques et descriptions topographiques pour le même prix. Michael Connelly vient d'en faire une nouvelle édition pour y ajouter la tragédie de 2013 (26.2 miles).

LIVRE

Langue de puck, abécédaire du hockey

L'amateur aussi doit «élever son niveau de jeu d'un cran» au moment des séries. Ce petit ouvrage d'hygiène linguistique sportive, signé Benoît Melançon, revisite avec un sourire des notions comme le «joueur d'énergie» et répond à la délicate question de savoir s'il y a des «coins» dans une patinoire pour y travailler fort. Savoureux.