Près de 10 ans après sa première expérience à l'animation du gala Les Olivier, Mario Jean sera de retour dimanche à la barre de la grande fête de l'humour, qui se tiendra en direct du studio 42 de Radio-Canada dès 19h30. «J'ai vraiment hâte! À l'époque, j'aurais continué, un peu comme Louis-José Houde à l'ADISQ», lance Mario Jean.

Si l'humoriste dit s'inspirer du ton de Billy Crystal à l'animation, c'est sur le thème de la famille que se déclinera la soirée. «On est partis de l'idée de Papa a raison, dans les années 50. Je ne me considère pas comme le père des humoristes dans la vie, mais ça reflète bien ma vision de l'humour au Québec», précise l'animateur de la soirée qui sera mise en scène par Pierre-François Legendre.

Mais dans cette grande famille, qui est le père spirituel de Mario Jean? «Yvon Deschamps! J'écoutais ses cassettes plus jeunes et je m'imaginais en train de faire ses spectacles», répond-il d'emblée. Quant à sa descendance, l'humoriste est tout aussi affirmatif: «Philippe Laprise! Ce n'est pas juste une question de ressemblance physique. Il y a quelque chose en lui qui se rapproche de moi, un peu dans le jeu, la thématique, l'énergie et les sentiments. Si c'était mon fils, je serais très fier de lui», ajoute-t-il.

Quant aux Denis Drolet, ils sont cette année le grand coup de coeur de Mario Jean. «C'est incroyable tout le travail qu'ils ont fait par rapport à leur ancien spectacle. C'est très bon!», dit-il.

Cet été, on trouvera l'humoriste sur la scène du Grand Rire de Québec, mais aussi dans le gala d'Éric Salvail au festival Juste pour rire. Il passera également quatre semaines à Sorel-Tracy dans le cadre de Dieu merci! avant de se consacrer, à l'automne, à l'écriture de son prochain spectacle.

Sa confession

«Réjean Tremblay est en train d'écrire le dernier Lance et compte et il m'avait promis une petite idylle à la fin avec Sophie Prégent. Je prie tous les jours pour que ça arrive [rires].»

Q/R

Avec qui changerais-tu de carrière?

Avec un joueur de baseball, même le moins bien payé de la ligue! J'ai toujours aimé Vladimir Guerrero, même s'il est maintenant à la retraite. Il y a quelque chose d'orgasmique à frapper un circuit!

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de devenir humoriste?

Yvon Deschamps m'a beaucoup inspiré. Mais au fond, c'est surtout mon besoin d'être aimé et ma gêne qui m'ont mené à faire de l'humour. Je m'en suis toujours servi instinctivement pour briser certaines barrières et c'était mon mode de communication avec les gens.

Un numéro que tu aurais aimé écrire?

Plusieurs numéros d'Yvon Deschamps, mais surtout Le handicapé de Jean-Marc Parent.

Avec qui rêves-tu de travailler?

J'ai déjà travaillé un peu avec Denys Arcand, mais j'aimerais écrire un scénario et qu'il le mette en images.

Une chanson que tu écoutes en boucle en ce moment?

La dernière chanson de Pink, Just Give Me A Reason. Mais avec moi, ça change chaque semaine.

Le film qui t'a le plus marqué?

Le plus souvent, ce sont certaines scènes de film, la plupart du temps avec des enfants, qui me touchent le plus. La scène finale de C.R.A.Z.Y. m'a fait vraiment brailler. J'ai deux gars et la relation père-fils vient toujours me chercher.

À quelle occasion t'arrive-t-il de mentir?

Je ne suis pas un grand menteur, plutôt un menteur innocent. Par exemple, quand quelqu'un va me demander si j'ai commencé à jouer au golf, je vais dire oui alors que ce n'est pas le cas!

Un talent que tu aurais aimé avoir?

Je suis bricoleur et je travaille le bois, mais c'est un talent brut! J'aimerais développer ça. Si j'avais eu plus de talent là-dedans, je ne sais pas quel métier j'aurais choisi.