Ne cherchez pas Isabelle Racicot jeudi soir. Elle passera la soirée avec Oprah au Centre Bell, tout comme les quelques milliers d'autres fans présents ce soir-là pour boire les paroles de la mythique animatrice télé et femme d'affaires américaine, Oprah Winfrey, venue partager avec eux son histoire, le temps d'une conférence sur les moyens de réaliser son plein potentiel.

Une rencontre qui sera suivie d'une période de questions et de réponses modérée par le journaliste de CBC, George Stroumboulopoulos.

À 16 ans, si Isabelle Racicot savait qu'elle voulait devenir journaliste, elle n'avait pas encore trouvé de modèle à qui s'identifier au petit écran.

«Quand je suis tombée sur Oprah, ç'a été comme un véritable coup de massue. C'est arrivé à un moment où mon père était très présent, mais ma mère était décédée. J'avais plein de questionnements de jeune fille et Oprah y répondait à travers son émission!», explique Isabelle Racicot.

De Flash à Ça finit bien la semaine en passant par Deux filles le matin, Isabelle Racicot exerce sa passion pour l'entrevue depuis près de 15 ans en gardant toujours en tête le discours et la manière de travailler d'Oprah.

«Ce que j'aime chez elle, c'est qu'il y a très peu de jugement. Elle laisse s'exprimer ses invités et ç'a été flagrant avec Lance Armstrong. C'est ce que j'essaie de faire dans Ça finit bien la semaine, sans me comparer à elle. Ce qui m'intéresse c'est l'expérience humaine que mes invités vivent», précise l'animatrice.

En 2011, Isabelle Racicot a réalisé un de ses rêves en se rendant à Chicago à l'enregistrement de l'avant-dernière émission de son idole.

«Mon chum m'a fait la surprise et j'en ai pleuré! C'est comme si je n'avais jamais vu de studio de télé de ma vie: je regardais comment elle gérait son plateau et la manière dont elle interagissait avec son public. Une gardienne de sécurité qui m'avait vu entrer est venue me voir au bout de cinq heures pour me dire: «Vous êtes encore ici?» « s'amuse-t-elle.

En pleine écriture de nouveaux projets télé, Isabelle Racicot présentera la semaine prochaine les meilleurs moments de Ça finit bien la semaine sur les ondes de TVA.

Q/R

Avec qui changerais-tu de carrière?

Ce serait facile pour moi de répondre Oprah Winfrey, mais j'ai envie de changer avec une chanteuse populaire pour connaître le sentiment de monter sur scène et d'entendre les gens chanter et être en communion avec moi. Je ne vivrai jamais ça comme animatrice, alors je changerais avec une Beyoncé, une Alicia Keys ou une Céline Dion!

Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire le métier que tu fais aujourd'hui?

Je me rappelle que vers l'âge de 10 ou 11 ans, j'avais assisté à une représentation de marionnettes à mon école primaire, et à la fin du spectacle, j'avais dit que je voulais aller dans ce domaine-là! C'est devenu plus clair dans ma tête en regardant Sonia Benezra animer à MusiquePlus. Mon père avocat me disait: «Tu ne veux pas faire ton droit au cas où ça ne fonctionnerait pas?» (rires)

Avec qui rêves-tu de travailler?

Avec Oprah Winfrey, mais surtout avec son équipe chez Harpo. C'est une boîte où se trouvent finalement tous les gens qui ont façonné la télévision que j'aime. Je regarde beaucoup la chaîne Own et j'aime cette idée de se donner au maximum et d'essayer d'innover comme ils le font.

Avec qui changerais-tu d'émission?

Avec France Beaudoin. Quand je la croise, je lui dis toujours à la blague que j'ai hâte qu'elle arrête pour prendre sa place! J'adore En direct de l'univers! J'aime l'idée de faire plaisir aux gens à travers la musique.

Un des films qui t'a le plus marquée?

Terms of Endearment avec Shirley MacLaine. J'étais assez jeune et je m'en souviens bien car c'est la première fois que j'ai pleuré pour un film.

Quel serait le titre de ta biographie?

Au moins j'ai essayé. C'est vraiment ce que je me dis tout le temps!