Le secteur culturel pourrait devoir patienter avant que le gouvernement Marois réalise ses promesses. «Les pressions financières sont fortes, un peu déstabilisantes», a avoué hier le ministre de la Culture, Maka Kotto.

La semaine dernière, le gouvernement péquiste disait devoir chercher 1,6 milliard avant la fin de l'année fiscale pour respecter ses engagements budgétaires. «On est en situation de ralentissement économique, avec beaucoup d'argent à aller chercher. [Chaque ministre doit] convaincre le ministre des Finances et le président du Conseil du Trésor de l'impératif de soutenir son ministère adéquatement», a expliqué M. Kotto.

Qu'est-ce qui écopera? «Tout est sur la table», répond le ministre. Il promet néanmoins d'implanter les mesures promises. Elles ne seraient que reportées, dit-il. En campagne électorale, le Parti québécois proposait d'augmenter le budget du Conseil des arts et lettres du Québec (13 millions de dollars) et de la Société de développement des entreprises culturelles (8 millions). À cela devait s'ajouter un nouveau fonds pour les tournées à l'étranger (5 millions). De l'argent était aussi prévu pour le réseau scolaire. On voulait créer un programme de résidence d'artistes dans les écoles primaires et secondaires (30 millions), financer davantage les activités culturelles dans les écoles (15 millions) et doter Télé-Québec d'une «mission d'information régionale et nationale» (19 millions).

M. Kotto reconnaît qu'il devra établir des priorités. Lesquelles? «Je dois en discuter avec mon monde avant d'en parler sur la place publique», a-t-il répondu.