Comédienne et chanteuse country, Sylvie Moreau est aussi porte-parole du quatrième Zone Homa, avec Alexis Martin. Un festival multidisciplinaire qui, du 17 juillet au 24 août à la maison de la culture Maisonneuve, mettra sous le feu des projecteurs les créations de jeunes artistes.

«Il y a ce défi chaque année de ne pouvoir compter sur de gros noms comme locomotive promotionnelle, explique Sylvie Moreau. Ça prend un public audacieux qui a envie de découvrir. C'est toujours très émouvant et différent de ce qu'on voit habituellement dans le milieu culturel. C'est le privilège de la découverte!» Pour la soirée de fermeture du festival, elle animera Carte blanche, un cabaret bénéfice dont les profits seront versés à Répit providence, une association qui vient en aide aux mères de famille monoparentale. 

La comédienne poursuivra sa participation à LOL: -) à la rentrée et on la retrouvera au printemps sur les blanches d'Espace libre dans Fatal, une pièce mise en scène par Jean Asselin d'après les trois parties d'Henri VI de William Shakespeare.

«C'est très chouette parce que j'ai joué la reine Marguerite sous la direction de Jean Assselin quand j'étais à l'université, précise Sylvie Moreau. On s'est toujours dit que ce serait le fun de le refaire, surtout que je me trouvais trop jeune pour ce personnage à l'époque! Revisiter un personnage que tu as joué 25 ans plus tôt, avec le même metteur en scène, c'est très excitant.»

Sa confession sur le divan

Les Country Girls Sylvie Moreau et Sandra Dumaresq sont actuellement en studio à Joliette. «On prépare un disque qui sortira le printemps prochain. Toujours dans le même esprit, en reprenant des standards country plus contemporains que dans le premier spectacle. Ce sont des bijoux dramatiques au niveau du texte! Il y a des chansons comme Only Love Can Break Your Heart de Neil Young, In My Tennessee Mountain Home de Dolly Parton ou encore Your Are Always on My Mind de Willie Nelson»

Question - réponse

Q: Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

R: Simone de Beauvoir. Autant comme femme qu'intellectuelle que comme auteure, c'est une figure extrêmement importante qui a marqué de nombreuses femmes dans le monde.

Q: Si vous étiez un plaisir coupable? 

R: J'essaie de ne plus me sentir coupable quand j'ai du fun! Alors je n'ai plus de plaisir coupable.

Q: Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

R: À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. J'aimerais être la duchesse de Guermantes. C'est une oeuvre qui a vraiment changé ma manière de voir la vie, l'amour, l'intimité et la psychologie humaine. 

Q: Qui serait l'invité d'honneur au souper de vos rêves? 

R: Rafael Nadal, sans aucune hésitation. Je ne suis fan de personne, mais ce n'est pas de ma faute s'il est un être supérieur! (rires). Il me fait capoter, c'est comme une obsession. Je pense sérieusement à aller à Majorque pour le croiser par hasard. On parlerait peut-être pêche, car il adore ça!

Q: Quels étaient votre premier disque et votre premier livre?

R: Mon premier disque était Saturday Night Fever. Je l'ai tellement écouté, j'adore les Bee Gees. Mes premiers livres étaient ceux de la Comtesse de Ségur. Je les ai tous lus plusieurs fois et ça a marqué mon enfance

Quelle est votre citation favorite? 

Q: C'est une phrase que mon père disait souvent: «Arrange-toi pour être irréprochable et tu seras incontestable.» Dans mon métier, c'est quelque chose que je pratique énormément. Je m'arrange pour être irréprochable pour pouvoir ouvrir ma gueule toutes les fois que je le veux!

Q: Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, que feriez-vous? 

R: Je serais enseignante. Mes deux parents étaient professeurs et c'est un métier pour lequel j'ai beaucoup d'admiration. Je crois que je serais une bonne pédagogue.

Q: À quoi êtes-vous accro?

R: À mes amis. Je n'ai pas d'enfants et mes amis dans ma vie sont très importants.

Q: Quel est votre rêve le plus fou?

R: Que tous ceux qui mentent soient démasqués. Surtout les gens de pouvoir, tous en même temps.