C'est le spectacle qui a tenu l'affiche le plus longtemps dans une même salle au Canada. Présentée pour la 48e année consécutive par les Grands Ballets canadiens de Montréal à la Place des Arts, la version chorégraphiée par Fernand Nault de Casse-Noisette, inspirée du conte de E.T.A. Hoffmann, a une fois de plus fait salle comble samedi soir lors de la première.

Un succès mérité pour ce ballet en deux actes de deux heures (avec entracte) sur la magnifique musique de Tchaïkovski interprétée avec justesse et entrain par l'Orchestre des Grands Ballets canadiens de Montréal, sous la direction d'Allan Lewis.

On s'est aperçu qu'une personne sur deux voit Casse-Noisette pour la première fois de sa vie, explique Alain Dancyger, directeur général des Grands Ballets. C'est un phénomène transgénérationnel; les enfants devenus grands emmènent à leur tour leurs enfants découvrir le spectacle.

Cette incroyable pérennité de Casse-Noisette tient surtout au fait que la version de Fernand Nault symbolise ce qui est attaché aux fêtes de Noël, poursuit M. Dancyger. C'est un ballet sous le signe de la tradition et non une version actualisée. C'est une mégaproduction, avec plus de 300 costumes et 6 changements de décor, qui a réussi à garder toute son innocence et sa féerie.»

Casse-Noisette plonge en effet près de 45 000 spectateurs chaque année dans un monde enchanté. Dans le premier acte, la petite Clara reçoit pour Noël un casse-noisette de son parrain un peu magicien. Une fois endormie, elle se retrouve au milieu d'une bataille entre souris et soldats de plomb, et est sauvée par son casse-noisette qui prend vie. Devenu prince charmant, il emmènera la fillette au Pays des neiges, puis au Royaume des friandises, au deuxième acte.

Enfants en vedette

Un des attraits de la chorégraphie de Fernand Nault, c'est que les enfants tiennent de vrais rôles. Et Casse-Noisette se renouvelle avant tout par ses artistes. D'abord par les enfants qui sont recrutés chaque année. Il y en a 115 qui font partie de la production et qui reviennent année après année, dans de nouveaux rôles. Les danseurs professionnels de la compagnie évoluent aussi dans la production», précise le directeur des Grands Ballets.  

S'inscrivant dans la tradition des Fêtes, le spectacle doit aussi à celle du ballet classique, avec des portés, des sauts et des pas de deux exécutés avec une maîtrise qui éblouira les plus petits, mais surtout les plus grands. Un spectacle grandiose qui se termine sous une pluie d'applaudissements.

Casse-Noisette, à la salle Wilfrid-Pelletier jusqu'au 30 décembre.