À la barre du jeu-questionnaire sur l'actualité Pouvez-vous répéter la question? sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada, Pierre Brassard retrouvera en 2012 son complice de Caméra Café Martin Matte dans C'est la crise, une télésérie française.

Je connais bien Jean-Yves Robin, le producteur de la série, car c'est le créateur de Caméra Café en France. J'avais vu Martin une semaine avant de partir en vacances en France et il m'avait parlé de ce projet. Et il a suggéré mon nom pour un rôle qu'il devait tenir au départ», explique-t-il.

J'arrive au sixième épisode. Je vais tourner début janvier pour quelques jours, juste avant de reprendre à la radio. J'ai lu des textes, mais ils étaient adaptés à Martin. En discutant avec Anne Roumanoff, on a revu l'angle du personnage en fonction de ma vision. C'est quelqu'un qui a terriblement confiance en lui, mais on va vite s'apercevoir que c'est un anxieux maladif», précise Pierre Brassard.

Dans C'est la crise, Martin Matte incarne un architecte marié à une bourgeoise de la banlieue parisienne (Anne Roumanoff), qui fait faillite du jour au lendemain. Sa femme est alors contrainte de travailler dans une chaîne télé où le personnage de Pierre Brassard fait son apparition comme porte-parole d'un groupe d'investisseurs à la mentalité fortement nord-américaine.

L'idée de mettre un pied dans la porte de la chaîne Comédie, propriété de Canal+, c'est quand même excitant», poursuit-il.

Si Pierre Brassard se réjouit de cette expérience, il a avant tout comme objectif de développer sa propre émission de télé.

Les gens me connaissent surtout à travers mes personnages et j'en ai un peu marre de collaborer, car ça m'empêche de développer mes propres projets. Il y en a un sur la table, mais c'est un peu la page blanche tellement il y a d'idées! J'aimerais revisiter les tendances de la société, pas forcément l'actualité brûlante comme le fait Jean-René Dufort, mais plutôt les courants et l'absurdité de ce qui nous entoure. Le créneau de Marc Labrèche est vacant, mais tenter de le combler tout de suite serait sûrement une erreur, car la comparaison serait inévitable», conclut-il.

Si vous étiez une chanson?

Je serais sûrement Maintenant je sais, de Jean Gabin, parce qu'elle est à la fois ultra quétaine et ultra profonde. C'est une chanson qui parle d'un homme, à la fin de sa vie, qui s'est posé des questions et qui finalement sait qu'il ne sait jamais.

Si vous étiez un vice?

Le jeu, le gambling, le hasard, pour pouvoir ressentir les émotions des joueurs. Il y a quelque chose d'extrêmement gratuit dans le fait de gagner sur un coup de hasard.

Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

Je n'ai pas du tout un côté scientifique, mais j'aimerais l'avoir, être plus cartésien. J'aurais aimé être Thomas Edison, c'est sûr!

Si vous étiez une guerre?

Je serais une guerre de pirates informatiques, qui ferait en sorte qu'on serait un peu paralysé par la technologie. Une guerre qui n'entraînerait pas de morts, mais qui nous obligerait à prendre le téléphone pour s'appeler. Oh, le beau message!

Quelle est votre citation favorite?

Entre le rêve et la réalité, il n'y a qu'un mot: c'est l'action.» C'est une phrase que j'aime bien me rappeler parce que je ne la mets pas souvent en pratique.

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre art, quel métier feriez-vous?

J'ai souvent dit que je serais concierge dans un hôtel pour pouvoir aider les gens. J'aurais peut-être été maître d'hôtel aussi. Sinon, ça aurait été un métier proche du dessin et de l'architecture.

Qu'apporteriez-vous sur une île déserte?

Un carnet et un crayon, c'est sûr. Pour me faire ma télé et mon cinéma, je me dessinerais des objets, des ambiances et des décors.