Que réserve la dernière saison de C.A. à Sarah, Maude, Jean-Michel et Yannick, le quatuor de la télé québécoise qui s'apparente le plus aux quatre copines de Sex and the City? Beaucoup d'emmerdes, de la cocaïne, un baby blues, des problèmes érectiles, la vieillesse, des apparitions d'Yves Corbeil et le retour de l'insupportable Raphaël (Stéphane Gagnon), l'ex-amoureux de Maude qui l'avait plumée l'an dernier.

Et cette fois-ci, Louis Morissette le jure: c'est bel et bien fini pour la comédie coquine après ce quatrième chapitre. «Au départ, ça ne me tentait pas de faire une quatrième saison de C.A. J'avais peur de me répéter. Radio-Canada m'a joint, j'ai réfléchi et j'ai réalisé qu'il y avait encore beaucoup de bon potentiel à exploiter. Mais je ne ferai pas de cinquième saison. Là, j'aurais l'impression de jouer avec les poignées de ma tombe», glisse l'auteur et comédien, qui incarne le playboy Jean-Michel dans la série.

Selon lui, les nouvelles péripéties des membres du conseil d'administration, que vous verrez en janvier sur les ondes de Radio-Canada, oscilleront entre le tragique et le comique. «Il y a beaucoup de scènes qui vont déranger», avertit Louis Morissette, sourire ironique en coin.

Le premier épisode nous projettera environ deux ans après la fin de C.A.3. Le bébé de Sarah (Isabelle Blais), Alexia, fête son premier anniversaire. Martin (Alexandre Goyette), même s'il n'est pas le père biologique de la gamine, habite toujours avec Sarah, mais leur couple vogue à la dérive.

«Toute la vie de Sarah tourne autour de sa fille. Elle se laisse aller. Elle ne travaille plus, elle ne fait plus rien. La plupart du temps, elle n'est pas maquillée, elle est peignée tout croche. Elle est contrôlante avec son enfant. Martin et elle n'ont plus vraiment de vie sexuelle. Peu à peu, ils s'éloignent», note Isabelle Blais, attablée devant des sushis.

Du côté de Maude (Sophie Bourgeois), qui vit maintenant en colocation avec Jean-Michel, rien de stable dans sa vie amoureuse. «Ce n'est jamais facile pour Maude. Mais je pense qu'elle va finir la saison sur la plus belle note d'espoir. Elle va s'attacher à quelqu'un de bien. Maude va réaliser qu'il faut qu'elle impose le respect pour se faire respecter. Par contre, Raphaël va revenir dans le décor et Maude ne sera pas indifférente à sa présence», détaille Sophie Bourgeois.

C'est Jeff Boudreault qui jouera le bon gars rencontré par Maude. Papa d'une fille, il est aussi son patron à la station de radio.

Yannick (Antoine Bertrand) habite avec sa nouvelle blonde Valérie (Sylvie De Morais). Une super bonne fille, propriétaire d'un café. «Il va saboter ça avec son manque de confiance. Il deviendra jaloux et aura des problèmes avec ses érections. Comme il sort avec une fille saine, il va essayer de régler ses problèmes», confie Antoine Bertrand, qui a récemment raflé un Gémeaux pour son jeu dans cette comédie dramatique.

Quant à Jean-Michel, il touchera le fond du baril, toujours à la chasse dans les bars, et se mettra à consommer de la cocaïne. Il s'embarquera aussi dans une liaison secrète avec la soeur de Yannick, fraîchement débarquée de Vancouver. «Jean-Michel a 35, 36 ans. Il n'a plus 20 ans. Il perd ses repères. Il est pathétique. Il a constamment besoin de plaire, de se faire dire qu'il est beau», rappelle Louis Morissette.

L'arrivée du père de Jean-Michel, campé par Yves Corbeil, nous éclairera sur les comportements juvéniles du célibataire le plus endurci du quatuor. Hier matin, l'équipe de C.A. tournait une scène de 5 à 7 à la brasserie Helm, rue Bernard, en plein coeur du Mile End. Accoté au bar, Jean-Michel confiait à son papa avoir peut-être déniché LA fille idéale. Alors, qu'est-ce que tu fais ici? lui demande son paternel. Excellente question. La réponse? Tout de suite après la pause... des Fêtes.

L'ADISQ: pires chiffres en 10 ans

Avec le super hommage à Céline Dion l'an dernier, le gala de l'ADISQ avait cartonné dans les sondages BBM en scotchant une moyenne de 1 661 000 téléspectateurs à leur petit écran. Pour un party musical ayant duré 3h30, ce fut tout un exploit, qui, soyons francs, n'aurait jamais été possible sans la présence magnétique de la diva de Charlemagne.

Et dimanche soir? Sans Céline et sans étincelle sur scène, les cotes d'écoute de la fête de la musique québécoise se sont écroulées à 865 000 fans, TVA dominant outrageusement la plage horaire avec son Banquier (1 672 000) et la téléréalité Occupation double (1 475 000). Précisons que c'était aussi soirée d'élections municipales partout au Québec, ce qui explique une chute systématique des audiences de tous les gros canons du dimanche soir.

Mais pour le gala de l'ADISQ, il s'agit de ses pires chiffres en 10 ans. En 2003, les lofteurs de TQS avaient éclipsé les Félix de la SRC (913 000). En 2005, au tour des académiciens d'aplatir la cérémonie musicale de Radio-Canada (971 000).

Les bonzes de l'ADISQ ne peuvent ignorer ces cotes d'écoute désastreuses dans la préparation du prochain gala. Clairement, quelque chose cloche et ça ne provient pas de l'animateur Louis-José Houde. Reste les performances musicales, qui ont été plutôt sages et fades. Suggestion? Donnez donc un coup de fil à Jean Lamoureux, dont les mises en scène ingénieuses et les idées originales de numéros nous surprennent toujours à Star Académie. On jase, là.