Les internautes états-uniens qui lanceront une recherche sur Google au sujet d'un artiste, d'un album ou d'une chanson bénéficieront sous peu d'un nouvel outil: Google Music Search.

Les nouvelles fonctions ajoutées au populaire moteur de recherche leur proposeront, en plus des résultats, d'écouter certains enregistrements de l'artiste, de visionner ses images et ses clips, de lire des informations de base à son sujet (biographies, calendrier des concerts) ou encore les paroles de ses chansons: informations accessibles tout en haut de la première page.

Pour écouter une chanson, une petite fenêtre s'ouvrira, laquelle comportera notamment un lien vers une boutique en ligne. Ce sera une façon «simple, rapide et intuitive» de trouver de l'information et de découvrir la musique, en proposant «une expérience musicale totale à même Google», a indiqué le géant du web en conférence de presse cette semaine.

Google envisage de rendre disponibles ses nouvelles fonctions à d'autres pays.

La pertinence d'un tel service se justifie aux yeux de l'entreprise américaine parce que «les informations relatives à la musique, et même les paroles de chansons, comptent parmi les 10 sujets les plus recherchés sur Google», a précisé Marissa Mayer, vice-présidente aux produits de recherche de Google. Pour la société - qui a obtenu la bénédiction des quatre majors Universal, Sony-BMG, EMI et Warner -, Google Music Service est la suite logique des Google Images, Books et Maps déployés ces dernières années.

En plus des quatre majors, bon nombre d'acteurs participent à la mise en place de ces nouvelles fonctions de recherche: MySpace (qui a récemment fait l'acquisition de l'outil iLike), LaLa.com (générateur de listes de lecture et boutique en ligne), Gracenote (qui collige l'information sur les enregistrements), Imeem (plateforme de diffusion musicale), Pandora (webdiffuseur et outil de recommandation musicale) et Rhapsody (boutique en ligne).

On ignore encore si une valeur est accordée à la diffusion en ligne, gratuite, des chansons autorisées. Chose certaine, l'alliance a tout pour ravir MySpace, qu'on disait moribond depuis la fulgurante montée en popularité du concurrent Facebook. La boutique LaLa.com, bien conçue mais méconnue, profitera elle aussi d'une visibilité accrue.

Les deux plus importants acteurs du commerce légal de fichiers musicaux, Apple et Amazon.com, sont toutefois absents de l'alliance. Le geste de Google et de ses associés semble surtout vouloir couper l'herbe sous le pied de Facebook (qui a récemment intégré une boutique de musique en ligne à son service de réseautage social) et de Microsoft (qui peine à imposer sa marque Zune sur le marché). Les rumeurs lui prêtent même l'intention de lancer un service de webdiffusion musicale à la carte, gratuit et illimité, similaire à celui offert par Spotify en Europe.