Cette année encore, les 12es Rencontres internationales du documentaire de Montréal feront faire le tour du monde aux cinéphiles. Une centaine de documentaires provenant des quatre coins de la planète, dont une trentaine de films québécois, y seront présentés du 11 au 21 novembre.

«C'est l'occasion d'approfondir des sujets dont on nous parle aux nouvelles, souligne le cinéaste Philippe Baylaucq, président des RIDM. Et cette profondeur, elle est signée. La liberté éditoriale revient aux auteurs.»

Cent quatre documentaires, répartis en 174 projections, forment la programmation de ces Rencontres. En ouverture, les RIDM présentent le premier long métrage du réalisateur montréalais d'origine chinoise Lixin Fan, Le dernier train. On y suit pendant un an les époux Zhang, forcés de travailler à deux jours de train de chez eux et qui voient avec tristesse leur fille emprunter le même destin.

À signaler également du côté québécois: L'art en action, sur les fondateurs de l'Action terroriste socialement acceptable, Annie Roy et Pierre Allard. Un portrait de ce couple, qui lutte depuis des années pour une société plus juste, signé Magnus Isacsson et Simon Bujold.

On retrouve aussi une vaste sélection de documentaires internationaux qui abordent une multitude de sujets, dont la dictature birmane (Burma VJ, Danemark), les travailleurs nicaraguayens exploités par la multinationale Dole (Bananas! *, Suède), ou encore un Roméo et Juliette à l'afghane (War"Love in Kabul, Allemagne).

Programmation diversifiée

La diversité des films présentés cette année est susceptible d'intéresser un public plus large, croient les organisateurs, qui ont d'ailleurs choisi un porte-parole très connu du grand public, le comédien Antoine Bertrand. «Antoine, en plus d'être drôle, il est brillant. On aimerait penser que notre festival est aussi comme ça, effervescent, étincelant, plein de répartie, et pas juste sérieux», explique Philippe Baylaucq.

«Je pense que je suis un bon rat de laboratoire pour les RIDM, note l'acteur qu'on a vu entre autres dans Les Bougon. Les documentaires ne sont pas la première chose que je loue quand je vais au club vidéo, mais ceux qui réussissent à se rendre jusqu'à moi me laissent rarement indifférent. Alors je me suis dit: pourquoi ne pas pousser cette curiosité plus loin?»

Les films seront projetés dans neuf salles à Montréal, soit deux de plus que l'an dernier. Et comme chaque année, une panoplie d'activités accompagne les Rencontres: hommages, classes de maître, sans oublier les rendez-vous matinaux Doc&Café à la Grande Bibliothèque, où il sera possible de discuter avec des cinéastes invités tout en prenant son déjeuner.

12es RIDM du 11 au 21 novembre. Infos: www.ridm.qc.ca