L'administration du maire Gérald Tremblay veut réduire son budget de 400 millions dans son budget et les activités culturelles pourraient écoper, ce que n'ose imaginer le directeur du service culturel à la Ville de Montréal, Jean-Robert Choquet. Au contraire, celui-ci souhaiterait qu'on augmente son enveloppe... conformément aux engagements du maire lors de la dernière campagne électorale.

M. Choquet présentait son programme hier matin à l'hôtel de ville dans le cadre du processus budgétaire 2011. La seule possibilité d'éventuelles réductions de dépenses qu'il a concédée concerne le regroupement des activités liées au traitement documentaire des bibliothèques, dont la centralisation en un seul et même endroit est en cours.

Il s'agit d'un gain de seulement 500 000 $ et M. Choquet estime normal que cet argent soit réinvesti dans les bibliothèques de quartier. La direction Culture (qui regroupe maintenant le patrimoine aux côtés des bibliothèques, des bureaux du Cinéma et des Festivals, les équipements culturels et l'art public) pense que si tous les secteurs doivent faire des efforts, il semble plus «logique» de couper dans «le contenant et non dans le contenu», soit dans les approvisionnements, l'informatique ou les équipements.

Jean-Robert Choquet affirme que, dans les arrondissements et à la ville centre, il n'y a pas de poste qu'on puisse couper dans sa division. «Chaque pierre a été retournée», dit-il.

Il a ajouté que l'argent que reçoit la culture est un budget d'investissement et non de fonctionnement, et que les coupures pourraient gravement affecter des institutions telles que le Théâtre de verdure, le Centre d'histoire, la Roulotte de Paul Buissonneau ou le budget du musée Pointe-à-Callière.

Gérald Tremblay avait pourtant promis l'automne dernier des «nouveaux engagements» de 43 millions, dont environ le quart pour la culture, s'il était réélu.