Adieu Kola Note, bonjour Cabaret du Mile End! L'ancien Club Soda de l'avenue du Parc a de nouveau changé de mains... et de nom. C'est une coopérative, menée par le producteur indépendant Richard Simard, qui succède à Nuits d'Afrique. Locataires depuis 1998, ces derniers ne souhaitaient pas renouveler leur bail.

Selon Richard Simard, le Cabaret du Mile End continuera de présenter des spectacles de musique du monde, ancienne spécialité du Kola Note. Mais son mandat ne s'arrêtera pas là. «Il y aura un peu de tout mais pas n'importe quoi, dit-il. Je ne veux pas me cantonner à cela comme le faisaient Nuits d'Afrique. Je veux l'ouvrir au jazz, à la pop, au rock. Je veux que ce soit varié. Je veux que les gens d'Outremont et du Mile End redécouvrent cette salle qui est dans leur quartier.»

Avec sa capacité de 480 places, le Cabaret occupe un créneau particulier dans le paysage des salles montréalaises, estime Richard Simard. Il souhaite «refaire la réputation» de l'établissement, qui était, selon lui, sous-exploité. Un festival de jazz et des collaborations avec le festival Pop Montréal seraient déjà dans l'air pour l'automne. Le nouveau locataire a complètement renouvelé son équipe, exception faite du technicien, présent depuis la belle époque du Club Soda.

L'ouverture officielle du Cabaret du Mile End doit avoir lieu le 1er juin. Mais avant, on y présente ce samedi la première tranche du 19e Festival de musique du Maghreb, avec le triple-concert des groupes Sokoun (musique instrumentale réunissant oud, violon et percussion), Berbanya (compositions berbères d'Algérie) et Labess (mélange d'énergie gitane et de musiques plus traditionnelles d'Afrique du Nord). La 2e soirée du festival se déplacera au Balattou avec une soirée consacrée à la transe gnawa.

Autre événement digne de mention: un concert-bénéfice pour la fondation Dédé Fortin, le 8 mai, pour souligner les 10 ans de la mort de l'ancien Coloc. Près de 80 invités sont au menu, dont Vander (des Colocs), Biz, le groupe brésilien Bombolesse, un rabbin juif, un pasteur protestant, la vaudouisante Monique Dauphin et la formation multiculturelle Ouanani.